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Pourquoi la Bourse de Paris s’envole malgré les tensions économiques et sociales en France

La Bourse de Paris a battu un nouveau record en cours de séance, ce lundi 6 mars. L’indice phare, le CAC 40, a dépassé pour la première fois les 7 400 points.
Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Quartier de la Défense, à Paris (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

La Bourse de Paris s'envole : ce lundi 6 mars, le CAC 40 a même dépassé les 7 400 points, c'est une première ! Les marchés semblent insensibles à la grogne qui agite le pays avec la réforme des retraites, indifférents aux messages de certains leaders syndicaux qui appellent à bloquer l’économie du pays pour faire capituler le gouvernement. Cette flambée des cours de Bourse paraît incompréhensible, voire indécente. Les opérateurs boursiers ont en fait les yeux tournés dans une autre direction, celle des politiques monétaires mondiales.

>> Bourse : pourquoi les marchés financiers battent de nouveaux records 

Dans un contexte général de forte hausse des taux d’intérêt, le président de la réserve fédérale des Etats-Unis, la FED (l’équivalent de notre Banque centrale européenne), doit dévoiler aujourd’hui ses intentions en la matière. Son président, Jerome Powell, doit se prononcer pour une poursuite de la hausse des taux d’intérêt, afin de lutter contre l’inflation, mais cette hausse serait plus lente et plus régulière, moins violente que les relèvements de taux auxquels nous avons assisté ces derniers mois.

Un autre élément joue en faveur des actions à la bourse : les chiffres de l’emploi aux Etats-Unis. Les prochains seront publiés vendredi 10 mars et ils devraient être bons.  

La Bourse de Paris soutenue par ses bons résultats à l'étranger

Outre les attentes en matière de politique monétaire, il y a aussi les excellents résultats réalisés par les entreprises sur l’ensemble de l’année dernière. Tous les bénéfices des sociétés cotées au CAC 40 ne sont pas encore publiés pour 2022, mais le total des profits dépasse déjà celui de 2021. Les profits annuels cumulés s’élèvent déjà à 140 milliards d’euros, contre 128 milliards sur la même période de 2021.

Deux secteurs se sont particulièrement bien tenus : l’énergie et le luxe. L’énergie avec à la guerre en Ukraine qui a démultiplié l’activité pétrole et gaz. Nous voyons les résultats de TotalEnergies (19,5 milliards d’euros de bénéfices en 2022). Et puis le luxe : LVMH, Hermès, L’Oréal, Kering (ex-Pinault Printemps Redoute) : 4,5 milliards d’euros de bénéfices cumulés sur un an, soit 80% de plus comparé à 2019 avant la pandémie.

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