Préoccupée par le ralentissement de l’économie, la Banque centrale européenne baisse ses taux d’intérêt
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, réunissait le Conseil des gouverneurs, jeudi 12 décembre à Francfort, le siège de l’établissement. Tous se sont dits préoccupés par la dégradation de la situation de part et d’autre du Rhin. Il faut dire que Paris et Berlin traversent une crise politique majeure. La France avec la recherche d’un nouveau gouvernement et les problèmes budgétaires qui vont avec ; l’Allemagne après l’effondrement de la coalition du chancelier social-démocrate Olaf Scholz il y a à peine deux mois et où des élections législatives agitées doivent se tenir en février 2025. Ce contexte politique pèse sur la croissance. "L’économie de la zone euro perd de l’élan", insiste Christine Lagarde.
Le moteur économique de la zone euro en panne
Le constat de la BCE n’est pas glorieux : les entreprises freinent les dépenses d’investissement face à la faiblesse de la demande et face à des perspectives de développement très incertaines, les exportations sont faibles, et certaines industries européennes ont du mal à rester compétitives. En conséquence, la zone euro doit s’attendre jusqu’en 2026 à une croissance plus faible que prévu. Et encore, ces projections ne prennent pas en compte le risque de tensions accrues dans le commerce mondial avec l’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis le 20 janvier prochain.
Mercredi 18 décembre, ça sera d'ailleurs au tour de la Banque centrale américaine de décider de sa politique monétaire. Tous les observateurs, et les marchés financiers, s’attendent à ce que la Réserve fédérale (la FED, équivalent de notre BCE) baisse également ses taux pour soutenir une économie qui cale dans un contexte géopolitique international tendu, et la reprise de l’inflation américaine.
Des conséquences sur le quotidien des Français
L’effet le plus direct et visible de la baisse des taux d'intérêt, c’est la baisse du coût d’emprunt pour les ménages et les entreprises. Le crédit devient moins cher pour les foyers qui veulent – et peuvent – acheter un bien immobilier, puis pour les entreprises qui souhaitent investir dans leur outil de production pour se développer.
C’est la quatrième baisse du loyer de l’argent depuis le mois de juin 2024. La BCE assure que les taux doivent rester restrictifs aussi longtemps que nécessaire. C’est précisément le moment d’aller voir son banquier pour renégocier un crédit à la baisse. Qui ne tente rien n'a rien.
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