Salaires : l’écart de rémunération entre femmes et hommes persiste chez les cadres, selon une étude

La dernière enquête que publie l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) montre que la parité a vraiment du mal à s’installer. La différence de salaires est de 2% chez les moins de 35 ans et atteint 21% chez les 55 ans et plus.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'écart de salaire entre les hommes et les femmes chez les cadres est aujourd'hui de 12% selon l'Apec. (ULLSTEIN BILD / ULLSTEIN BILD)

Comme le montre, mercredi 9 octobre, la dernière étude de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), le constat est inquiétant. Alors que l’écart de salaires entre les femmes et les hommes tendait à se réduire au profit des cadres féminins, la dynamique est cassée depuis cinq ans. Depuis 2019, donc avant la crise Covid, l’écart de rémunération ne se réduit plus de manière significative. Il est aujourd'hui 12%. Pour un salaire de 4 000 euros bruts mensuels touché par un cadre masculin, son équivalent féminin touchera environ 3 500 euros, par exemple.

Les notions de responsabilités et d’âge accentuent les différences. Pour ce qui est des responsabilités, à partir du moment où les hommes occupent davantage de postes élevés dans la hiérarchie de l’entreprise que les femmes, il y a mathématiquement plus d’hommes mieux payés. Quant au critère d’âge qui accroît la discrimination : la différence de salaires est de 2% chez les moins de 35 ans et atteint 21% chez les 55 ans et plus.

Un sentiment persistant d’injustice

Sur les 14 000 cadres féminins et masculins sondés par l’Apec, plus de la moitié des femmes interrogées disent éprouver ce sentiment d’injustice quant à leur rémunération. Plus du tiers (35%) estime avoir été freinée dans la vie professionnelle au cours des cinq dernières années du fait d’être une femme. Parmi les raisons invoquées, on trouve la difficulté de concilier vies professionnelle et personnelle, surtout lorsque la personne a un enfant de moins de cinq ans. Stress, anxiété, sentiment d’épuisement… sans parler des comportements sexistes dans l’entreprise qui perdurent malgré toutes les mesures et cellules d’écoute mises en place par les directions ou les chefs de service.

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