Télétravail ou présentiel : les salariés français, champions européens du travail au bureau
C’est une enquête du cabinet conseil en immobilier JLL qui confirme d’autres études qui vont dans la même direction. Non pas que le télétravail soit tombé aux oubliettes, bien au contraire, mais l’un n’empêche pas l’autre. Bien sûr, il est question des métiers pour lesquels le télétravail est possible comme la gestion, l'administratif, ou encore le secteur des services, pour ne citer qu'eux. À ce jour, quelque 4 000 accords sur le télétravail à domicile ont été signés dans les entreprises françaises, ce qui n’empêche pas le retour aux sources.
>> L'heure du retour au bureau a-t-elle sonné ?
En France, nous avons repris le chemin du bureau, en moyenne, trois jours et demi par semaine. Il reste donc entre un et deux jours de travail hebdomadaire à domicile. Les Français travaillent donc trois jours et demi au bureau contre trois jours pour les Suisses, deuxième au classement, deux jours et demi pour les Britanniques et les Espagnols. Cette enquête du cabinet JLL a été menée auprès de 208 grandes entreprises dans le monde.
Les raisons du retour au bureau
Malgré la grande souplesse qu’offre le télétravail dans l’organisation personnelle au quotidien, nous, français, avons besoin de nous retrouver entre collègues. Besoin aussi d’avoir un suivi en direct des cadres dirigeants, du chef, du patron. Le télétravail le permet mais de manière déshumanisée. Une importance significative est également donnée au partage de la pause déjeuner, ce qui est moins vrai, par exemple, pour les Britanniques.
Le vrai défi pour le DRH, ou le patron, est de convaincre les salariés de ne pas tous revenir en même temps. Beaucoup d’entreprises se sont réorganisées face à la montée du télétravail, ont parfois restructuré totalement leurs bureaux. Ce qui fait aujourd’hui du chef de service un "GO" ,Gentil organisateur, pour contenter tout le monde. De là à dire que l’entreprise redevient un peu le Club Med… nous n'y sommes pas encore.
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