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TotalEnergies va exploiter le nouveau point d’importation de gaz naturel liquéfié en France

L’État retient le projet présenté par la multinationale française. Il sera développé au Havre, en Seine-Maritime.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 212 min
Le logo TotalEnergies à La Défense (Paris). (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Que faire si la Russie coupe l’approvisionnement de l'Europe en gaz ? L’urgence de la situation demandait une réponse rapide déjà au niveau français. L’objectif est de diversifier nos approvisionnements. Aujourd’hui, la France s’alimente par quatre terminaux portuaires d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) : deux à Fos-sur-Mer (Bouches du Rhône), un à Montoir-de-Bretagne (Loire Atlantique) et un à Dunkerque (Nord).

TotalEnergies va fixer l’un de ses deux navires FSRU, une unité flottante de regazéification. La structure mobile amarrée au port du Havre sera alimentée par des navires méthaniers qui viendront lui livrer du gaz à l'état liquide en provenance notamment de Norvège, d’Algérie, du Qatar, des États-Unis, du Nigeria, de l’Angola ou encore de l’égypte. Charge ensuite à TotalEnergies de transformer cette matière brute liquide en gaz exploitable. Cette unité flottante doit permettre d’injecter jusqu’à cinq milliards de mètres cubes de gaz naturel par an dans le réseau national français. C’est l’équivalent d’environ 60% du gaz russe qui a été importé par la France l’année dernière.

Les installations devraient être actives dès septembre 2023

Les travaux d’aménagement du quai et de raccordement débuteront à l’automne prochain. TotalEnergies sera maître d’œuvre de ce chantier capital avec GRTGaz qui construit, développe et entretient 85% du réseau de transport de gaz naturel en France. Le groupe pétrolier français, aujourd’hui diversifié, va y consacrer de lourds investissements tirés de ses bénéfices. La France peut compter sur un autre de ses fleurons industriels : le groupe Engie dont la directrice générale, Catherine MacGregor, assure être en mesure de remplacer le gaz russe en cas d’arrêt des livraisons. Les stockages en France sont aujourd’hui remplis à 77% concernant les volumes Engie, ce qui permet d’envisager un début d’automne de manière optimiste.

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