Transition énergétique : en Europe, les PME et les ETI sont de plus en plus nombreuses à investir dans leur propre décarbonation, selon une étude
Les PME et ETI (Entreprises de taille intermédiaire) européennes sont de plus en plus nombreuses à investir dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, selon la deuxième édition du baromètre établi par le fonds européen Argos et le cabinet d'études BCG (ex-Boston Consulting Group) sur les progrès des PME et ETI européennes en matière de décarbonation, publié le 30 mai. Ils ont interrogé 700 sociétés basées en France, Italie, Allemagne et Benelux, et 17% d’entre elles déclarent avoir fortement investi financièrement, selon un plan de décarbonation structuré en 2023 (six points de plus qu’en 2022). Elles ont également mesuré leurs émissions de CO2. Les montants concernés ne sont pas rendus publics pour des raisons liées au droit de la concurrence.
C’est dans les transports et la logistique que les PME et ETI européennes sont les plus nombreuses à investir pour verdir leur activité (60% de l’ensemble des sociétés sondées). C’est deux fois plus que dans l’industrie. Selon la Commission européenne, les 23 millions de PME qui existent en Europe représentent environ 63% des émissions de CO2 totales des entreprises européennes.
Des freins au greenwashing
Cette communication de la part des entreprises concernées n’est pas du greenwashing. Ce sont les nouvelles normes édictées en Europe qui dirigent les entreprises vers plus de transparence. Ces normes les poussent à accélérer vers la clarté et la sincérité des données pour éviter une dénonciation publique et, à terme, des pénalités. C’est notamment le cas de la nouvelle réglementation Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), entrée en vigueur le 1er janvier 2024, qui impose aux PME, ETI et grands groupes –sociétés cotées en Bourse – de publier leurs données environnementales, au titre de la Responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE).
Il s’agit d’une réglementation très contraignante, mais que les entreprises devraient considérer plutôt comme une aide au changement, même si elles doivent y consacrer beaucoup de temps, d’argent et mobiliser leurs équipes en interne. Cela est plus ou moins facile en fonction de leur taille et de leurs trésoreries.
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