Après son départ de Matignon, que compte faire Michel Barnier ?

Pendant que le nouveau Premier ministre François Bayrou consulte avant de constituer son gouvernement, Michel Barnier reprend le cours de sa vie. Après la passation de pouvoir, il réfléchit déjà à la suite.
Article rédigé par franceinfo, Victoria Koussa
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Lors de la passation de pouvoirs à Matignon, le vendredi 13 décembre, Michel Barnier a assuré qu'il resterait "du côté des Français". (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

Trois mois à Matignon ressentis trois ans. Le désormais ex-Premier ministre, qui a quitté les lieux vendredi 13 décembre après avoir été renversé par une motion de censure le 4 décembre, fait d'abord une pause de quelques jours chez lui en Savoie avec ses enfants et ses petits-enfants. L'ancien commissaire européen veut terminer l'écriture de son livre, rajouter à ses "120 leçons de vie", qu'il est en train d'écrire, quatre ou cinq nouveaux chapitres sur son expérience à la tête d'un gouvernement assez particulier.

Michel Barnier veut aussi garder le contact avec ses collaborateurs. Il ne les lâche pas en rase campagne, assure l'un d'eux à franceinfo, mais tente de les placer, pour leur permettre de rebondir après leur bref CDD de trois mois. Chose utile : il a l'oreille de François Bayrou, ce qui peut servir. Il aurait fait les comptes, et aurait travaillé avec plus de 500 collaborateurs depuis le début de sa carrière. Il continue de voir une partie d'entre eux pour maintenir le lien, d'autant que certains ont des postes à très haut niveau, notamment à Bruxelles. 

"Il ne s'interdit rien"

Michel Barnier tenter aussi de rester central avec son équipe du gouvernement pour préserver ce qu'il a commencé à construire. La preuve, avec ce déjeuner, deux jours avant son départ, avec les ministres de sa famille politique, Les Républicains, pour les remercier de l'avoir soutenu. Pour lui, l'idée est aussi de continuer de conseiller les uns et les autres et suivre de près ceux qui se sont révélés ces derniers mois, explique à franceinfo l'un de ses proches.

Des ministres comme Bruno Retailleau à l'Intérieur, ou de la jeune génération qu'il veut valoriser, dans un souci de "transmission", comme Maud Bregeon, Astrid Panosyan-Bouvet ou même le député de droite Antoine Vermorel, comme le font ceux qui se retirent : pousser les jeunes prometteurs, les conseiller dans l'ombre. Mais l'ex-numéro 1 du gouvernement pourrait ne pas y rester : son entourage dit que sur la suite "il ne s'interdit rien".

Veut-il prendre plus de poids chez les LR, qu'il pense avoir revigoré avec ce gouvernement ? Se projette-t-il déjà en 2027, la prochaine présidentielle ? "Je resterai du côté des Français" a lâché Michel Barnier lors de la passation de pouvoir, vendredi 13 décembre. Lui qui, rappelons-le, prétendait n'avoir aucune ambition à son arrivée à Matignon.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.