Dans l'attente du prochain gouvernement, les ministres démissionnaires de Michel Barnier cherchent à sauver leur peau
Dans les ministères, l'attente est douloureuse, alors qu'Emmanuel Macron s'est engagé mardi 10 décembre, à l'issue de sa consultation des partis politiques à l'Élysée, à nommer un Premier ministre "dans les 48 heures". Dans ces grands bâtiments, les couloirs sont quasi vides. Seulement quelques bureaux restent occupés, avec à l'intérieur des conseillers qui font les cent pas, s'amusent à faire des pronostics sur les boucles de messagerie. L'un d'eux raconte à franceinfo s'être acheté, pour tuer le temps, un gros livre. Dans le bureau d'à côté, le ou la ministre scrute son téléphone. Seuls ceux qui sont en charge des dossiers les plus chauds, l'Intérieur, le quai d'Orsay, la Santé, sont épargnés.
Beaucoup espèrent rester, mais les places sont chères : 41 ministères, peut-être beaucoup moins dans le prochain gouvernement. Chacun a donc sa méthode pour ne pas se faire oublier. Les ministres n'ont plus le droit, depuis la chute du gouvernement, de faire des déplacements hors urgence, ou des annonces dans les médias. Certains s'appuient sur leur réseau, textotent, passent des coups de fil aux bonnes personnes, font passer des messages aux proches de ceux dont on entend beaucoup parler ces derniers jours, le MoDem François Bayrou, le macroniste Sébastien Lecornu, le socialiste Bernard Cazeneuve. En parallèle leurs conseillers font leur pub aux journalistes qu'ils ont au bout du fil.
Michel Barnier défendra des noms
D'autres gardent le silence, persuadés qu'il n'y a rien de pire que de s'agiter, et restent très discrets. Qui aura des chances de rester ? Tout dépendra du prochain Premier ministre, c'est lui qui choisira son équipe, et la couleur sera forcément différente en fonction de sa famille politique. S'il vient de la gauche ou de la droite.
Selon les informations de franceinfo, Michel Barnier compte en défendre cinq qui "se sont révélés" : Astrid Panosyan-Bouvet, aujourd'hui au Travail, Maud Bregon, l'actuelle porte-parole du gouvernement, Laurent Saint-Martin qui porte le budget, François Durovray aux Transports, et Bruno Retailleau à l'Intérieur. Ils auront donc le "tampon" Michel Barnier, à son successeur d'en faire ce qu'il souhaite.
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