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Arnaud Montebourg entame un tour de France pour tester sa candidature à l'élection présidentielle

L’ancien ministre socialiste de l'Économie et du Redressement productif rôde ses idées avant d'annoncer sa candidature.

Article rédigé par franceinfo - Neïla Latrous
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Arnaud Montebourg, le 27 août à Frangy-en-Bresse, à Paris. (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

La première étape du Tour de France d'Arnaud Montebourg doit le mener de Lannion à Roscoff, en passant par Morlaix. Deux jours pour parcourir une soixantaine de kilomètres, avec un premier arrêt aux côtés des salariés de Nokia, qui se battent contre la suppression d’un millier d'emplois.

Arnaud Montebourg va leur présenter son plan de "reconstruction de la production dans les télécommunications", un plan qu’il compte adresser ensuite au Premier ministre Jean Castex. "Question de souveraineté", explique-t-il au Télégramme le lundi 25 janvier.

La souveraineté est la pierre angulaire du discours de l'ancien ministre de gauche, lequel espère rassembler bien au-delà de son camp. Au cours de son périple breton, Arnaud Montebourg s'affichera aux côtés de Marc Le Fur, vice-président Les Républicains de l’Assemblée Nationale, mais aussi du sénateur communiste Gérard Lahellec, et du maire socialiste de Morlaix Jean-Paul Vermot.

Réseaux structurés

En parallèle, les réseaux "montebourgeois" s'organisent pour porter sa candidature à la présidentielle. Ses proches ont lancé "L’Engagement", un mouvement politique dont le nom fait référence au livre publié en novembre par l'ancien ministre. L'association rassemble beaucoup d’anciens de son cabinet à Bercy entre 2012 et 2014.

La raison d’être du mouvement est on ne peut plus claire selon l'un de ses soutiens : "porter la candidature d’Arnaud Montebourg en 2022." Une structure de financement a aussi vu le jour pour récolter des dons. Et lever les 10 millions d’euros nécessaires pour mener campagne au premier tour.

L'inconnue du confinement

Pour autant, l'annonce de candidature d'Arnaud Montebourg n'est pas imminente. Ce dernier tient d'abord à finir son tour de France, pour "faire connaître ses idées sur des sujets où on le connaît moins." "Il est très identifié sur l'économie, la démondialisation et le made in France", confie un proche, "mais il doit rappeler qu'il sait et peut parler d'autres choses." Notamment de VIe République et des thématiques sociétales qui traversent le débat public.

Finir son tour de France ne sera pas chose aisée, avec la menace d’un reconfinement. "Le calendrier sera adapté aux conditions sanitaires", explique l'entourage. "Il ne faut pas jouer avec le feu."

Dialogue à droite

Et puis il y a un défi politique : donner corps à sa coalition transpartisane. À droite, Arnaud Montebourg échange avec le maire de Nice, Christian Estrosi, et celui de Cannes, David Lisnard, ou Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France.

Mais la droite n'est pas prête pour autant à lui tomber dans les bras. "Le truc avec Montebourg, faut arrêter tout de suite, prévient un grand élu. C'est un repoussoir pour notre électorat pro-entreprise qui se reporte aujourd'hui sur Emmanuel Macron."

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