Élections européennes : Éric Zemmour et Marion Maréchal inaugurent leur QG de campagne le jour de l'arrivée du projet de loi immigration à l'Assemblée

Reconquête est crédité de 6 à 6,5 points dans les sondages pour les élections européennes du 9 juin.
Article rédigé par franceinfo, Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un meeting d'Eric Zemmour et Marion Maréchal à Greoux-les-Bains, le 10 septembre 2023. (DUCLET ST?PHANE / MAXPPP)

À l’heure où tous les regards seront tournés vers l’Assemblée pour l’ouverture du débat immigration lundi 11 décembre, les zemmouristes jouent la contre-programmation : une pendaison de crémaillère dans leurs locaux de campagne rue de Ponthieu dans le 8e arrondissement de Paris. À défaut d’être là où ça se passe, puisqu’il faut rappeler que Reconquête a échoué à faire élire le moindre député en 2022. Un dirigeant du parti ne voit pas le problème : "y a-t-il une règle qui interdit de faire quoi que ce soit le même jour qu'un truc totalement inutile ? Cette loi immigration ne changera rien". Un autre est plus embêté : "médiatiquement ça va être compliqué, mais il n'y a pas de date parfaite."


 
La liste de Marion Maréchal est à 6 ou 6,5% dans les sondages, très loin de Jordan Bardella qui tutoie les 30%."La campagne n'a pas encore vraiment commencé, relativise Marion Maréchal, ça partira en février et se jouera dans le dernier mois". D'ici là, elle va donc inaugurer son QG. Il y aura encore des déplacements d'ici Noël pour "essayer de marquer les esprits", dixit un de ses futurs colistiers. Le reste de la liste sera distillé à partir de janvier pour en faire des moments de campagne.

Le RN hors de portée

Le problème de Reconquête c'est que 40% des électeurs d'Éric Zemmour à la présidentielle pourraient voter RN aux européennes selon certaines enquêtes. "On doit marteler qu'il n'y a pas de vote utile car c'est un scrutin à un seul tour", théorise un dirigeant. Reconquête sait que le Rassemblement national est hors de portée, avec un Jordan Bardella qui confie : "mon adversaire ce n'est pas Marion, c'est Macron", manière d'insister sur le fait qu'ils ne jouent pas dans la même catégorie
 
L'enjeu de Reconquête, c'est surtout d'être devant LR. Le parti zemmouriste veut essayer de montrer que le bulletin de droite ne "sert à rien", et réciproquement LR veut arriver devant Reconquête pour montrer que "l'aventure Zemmour est finie", selon un cadre de la droite. Le RN observe la bataille de loin. "Ils vont se cannibaliser et finir tous les 2 sous les 5%", parie un proche de Marine Le Pen.

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