Élections européennes : le casse-tête de la campagne entre les vacances et les ponts

Les vacances de printemps commencent vendredi soir, ensuite, il y aura un enchaînement de jours fériés. En pleine campagne européenne, les partis politiques cherchent à gérer au mieux la période qui s'ouvre.
Article rédigé par franceinfo, Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
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Les élections européennes se dérouleront le 9 juin 2024. Photo d'illustration. (LIONEL VADAM / MAXPPP)

Les élections européennes sont dans neuf semaines, le 9 juin prochain, mais à partir de  vendredi 5 avril, et pendant un mois, il y aura toujours une partie de la France en vacances. Viendra ensuite le 1er mai, puis le grand pont du 8 mai et de l’Ascension, sans oublier la Pentecôte. Autant d'occasions de se détendre pour les Français et de penser à tout sauf aux élections. Mais pour les équipes de campagne, ce calendrier contraint "donne des nœuds au cerveau", confie un écologiste, "c'est une galère", dit-on au PS. Des candidats parlent d'une "campagne à trous". "Ça ne va pas être simple de franchir le mur du son", résume un cadre LR. Le risque étant de s'épuiser à parler dans le vide.

La formule en vigueur dans les équipes des candidats du RN à LFI : "on s'adapte", car, pour eux, pas de vacances évidemment. Le PS a calé ses meetings en fonction des zones qui ne sont pas en congé et imaginé "comment relancer la campagne après chaque pont". L'insoumise Manon Aubry profitera d'un creux en métropole pour aller faire campagne à la Réunion. Les macronistes commencent à distribuer ce week-end des tracts départementalisés avec "deux effets positifs de l’Europe près de chez vous", une version pour la Nièvre, une pour le Nord, etc, histoire de jouer la proximité.

Le jour de la Fête de l'Europe tombe... le pont du 8 mai !

Les candidats vont continuer à faire des médias, avec une nouvelle contrainte, les règles de temps de parole changent mi-avril dans l'audiovisuel : place à l'équité en fonction des sondages et des derniers résultats électoraux. LR va mettre le paquet sur la presse écrite, quand le RN pourra courir les plateaux. "Ce n'est pas parce que les gens sont en vacances qu'ils ne regardent pas la télé", insiste un proche de Jordan Bardella, qui ajoute "la majorité des Français n'a pas les moyens de partir", donc pas question de lever le pied sur le terrain.

Une date tombe mal pour les partis pro-européens : le 9 mai, jour de la Fête de l’Europe. La date rêvée pour des grands meetings à un mois tout pile du scrutin. Raté, parce qu'il y a un pont ! Un macroniste l'appelle "le double-pont" du 8 mai et de l'Ascension. Pas idéal pour mobiliser en masse des militants. L'équipe de Valérie Hayer songe donc plutôt à présenter le programme à ce moment-là. Raphaël Glucksmann, Marie Toussaint ou François-Xavier Bellamy veulent aussi marquer le coup, reste à trouver le format qui ne passe pas inaperçu. Chez LR, on relativise : "les Français rentreront vraiment dans la campagne trois semaines avant le scrutin". Donc c'est à ce moment-là qu'il faudra tout donner.

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