Européennes 2024 : dans son discours de Strasbourg Raphaël Glucksmann va présenter un projet axé sur l'écologie, la défense et la solidarité

Bataille de discours sur l'Europe cette semaine : le troisième homme des sondages pour les élections européennes, Raphaël Glucksmann, prononcera mercredi son "discours de Strasbourg", à la veille du "discours de la Sorbonne" d'Emmanuel Macron.
Article rédigé par Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Raphaël Gluchsmann, lors du meeting de Nantes, le 13 avril 2024. (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

Approchant les 14% dans les sondages, Raphaël Glucksmann, la tête de liste du PS et de Place Publique, prononcera son discours de Strasbourg, mercredi 24 avril, à l'occasion d'un meeting dans la ville du Parlement européen. Un discours que l'entourage de Raphaël Glucksmann présente comme "fondateur".

Histoire de pimenter la campagne, ce discours interviendra à la veille d'un autre grand discours sur l'Europe, celui d'Emmanuel Macron. Le chef de l'État présentera en effet jeudi à la Sorbonne sa vision pour l'Union européenne pour les cinq ans à venir. La prise de parole de Raphaël Glucksmann était prévue de longue date mais le clin d'œil de timing ne manque pas de sel, alors que macronistes et socialistes se disputent l'électorat de centre-gauche.

Une vision très pro-européenne 

Dans ce "discours de Strasbourg", Raphaël Glucksmann présentera son "agenda Europe 2030", afin de donner la vision très pro-européenne des socialistes pour les années qui viennent. Un agenda pour l'Europe qui sera articulé autour de trois piliers : écologie, défense et solidarité. L'objectif, selon l'équipe de campagne, c'est de présenter aux Français "un projet sérieux, concret qui permette de se projeter au-delà du 9 juin". Bref, il s'agit de montrer qu'il n'y a pas qu'Emmanuel Macron qui porte une vision pour l'Europe, et de montrer au passage qu'il n'y a pas que les écologistes pour parler d'écologie. Une députée verte s'inquiète d'ailleurs à l'idée que Raphaël Glucksmann puisse devenir le "vote utile" à gauche, à la manière d'un Jean-Luc Mélenchon à la dernière présidentielle.

Le but des socialistes pour ce scrutin européen, "c'est de continuer à monter au maximum", dit un proche de Raphaël Glucksmann. Au PS, certains rêvent même de chiper la deuxième place à la macroniste Valérie Hayer, malgré un scénario de croisement des courbes qui semble encore très hypothétique. Gare à l'excès de confiance, avertit un dirigeant socialiste : "Parfois il y a des sondages alléchants et le score final n'est pas au rendez-vous", rappelle-t-il en citant comme anti-modèle François-Xavier Bellamy. En 2019, le candidat LR avait bénéficié des sondages encourageants... avant de s'effondrer à 8,48% dans les urnes.

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