Le brief politique. Emmanuel Macron assume tout
Retour sur l'interview télévisée donnée dimanche par Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron s'est montré fidèle à lui-même dans l'interview qu'il a donnée dimanche soir à l'Elysée. Il est le président qui assume "le bordel", l’ISF, les ordonnances. Et ce qu’il croit vrai, c’est qu’il faut donner plus de souplesse aux entreprises, qu’il ne faut pas être jaloux des riches, qu’il ne faut pas trop les taxer, c’est l’image du premier de cordée qui tire tout le monde vers le haut.
Le chef de file des sénateurs LR est très sévère au sujet de cette attitude, Bruno Retailleau dénonce un exercice "d’autosatisfaction", une expression reprise par le secrétaire général du Front national Nicolas Bay.
Le président des riches encore et toujours
Le président des riches, l’étiquette colle à la peau d’Emmanuel Macron. Pourtant il a mis dans la balance des mesures plus favorables aux salariés comme l’intéressement et la participation, qui existe pour l’instant uniquement pour les entreprises de plus de 50 salariés. Lundi matin, le ministre de l’économie Bruno Le Maire est venu vendre la mesure sur franceinfo.
Les salariés pourront donc bientôt bénéficier de la participation dans toutes les entreprises, mais ça n’a pas séduit la députée de la France insoumise Mathilde Panot qui reste sur les fainéants et le "bordel". Et quand Emmanuel Macron utilise l’image des premiers de cordée pour justifier la suppression de l’ISF, ça choque le socialiste Alexis Bachelay.
La note du brief
Ce sera 10, la moyenne, parce que dans la colonne des plus, Emmanuel Macron a un peu adouci le ton et il s’est aussi montré très déterminé, l’explication était claire : il veut libérer l’investissement pour créer de l’emploi.
Mais dans la colonne des moins il manque toujours quelque chose sur l’aspect protection de sa politique, la fameuse jambe gauche… à part l’annonce de discussions sur l’intéressement et la participation des salariés rien de nouveau, et puis, pour les résultats, il faudra être patient. Un an et demi à deux ans avant de ressentir les effets de ses choix, selon le président.
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