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Le brief politique. François Bayrou critiqué par l’entourage d’Emmanuel Macron

Le "cas" Bayrou commence à déranger dans la majorité : l’allié centriste devient encombrant et dans l’entourage d’Emmanuel Macron, certains ne sont pas tendres.

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Emmanuel Macron aurait même envisagé de casser l’alliance avec François Bayrou après le second tour de la présidentielle. (IROZ GAIZKA / AFP)

Une nouvelle affaire gênante pour François Bayrou. Alors que le garde des Sceaux doit présenter ce mercredi sa loi de moralisation de la vie publique aujourd'hui, Le Canard enchaîné affirme que l’ancienne secrétaire particulière de François Bayrou a été rémunérée par le parlement européen comme assistante de Marielle de Sarnez. Un nouveau cas d’emploi présumé fictif, alors qu’une enquête est menée sur une dizaine d’assistants du Modem, comme l'a révélé franceinfo. 

Mardi, Edouard Philippe, le premier Ministre a recadré François Bayrou parce qu'il avait passé un coup de fil à un directeur de Radio France pour se plaindre de l’enquête menée par nos confrères. Mais la mise en garde n’a pas impressionné le garde des Sceaux. "Chaque fois qu’il y aura quelque chose à dire, je le dirai" a répondu le ministre de la Justice au Premier ministre. Et François Bayrou a d'ailleurs accusé la maire de Paris d'être derrière toute cette affaire, puisque le premier collaborateur à avoir évoqué un emploi fictif est l’un de ses collaborateurs. 

Deux ministres au caractère bien trempé 

François Bayrou et Marielle de Sarnez sont "compliqués et compliquants", selon un pilier de La République en marche. Il s’inquiète d’avoir à gérer pendant cinq ans les humeurs des deux ténors centristes : "Cela va être un problème à cause de leur caractère… Ils ne sont pas assez dans la bienveillance, ils règlent leurs comptes", estime cet élu, qui raconte qu’Emmanuel Macron a même envisagé de casser l’alliance avec François Bayrou après le second tour de la présidentielle, au moment où les discussions coinçaient sur les investitures…

À suivre aujourd’hui 

Bernard Cazeneuve sera dans le 18e arrondissement de Paris pour soutenir Myriam El Khomri qui a revendiqué mardi le soutien d’Emmanuel Macron. Christiane Taubira et Anne Hidalgo seront ce mercredi à Villeurbanne pour soutenir Najat Vallaud-Belkacem. Jean-Luc Mélenchon participera, lui, à un apéro des Insoumis à Marseille, tandis qu’Emmanuel Macron s’envolera pour le Maroc ce mercredi après-midi. 

La note du brief 

Un 5/20 pour le candidat FN de la première circonscription du Nord qui pratique le grand écart périlleux, il a appelé à voter pour la France insoumise au second tour. Pour justifier ce bond "à gauche toute", il explique : "Les choses que nous avons en commun sont plus importantes que celles qui nous divisent". Pas sûr que cela aide le candidat mélenchoniste.

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