Le député Ugo Bernalicis sous surveillance après des Twitch dans l'hémicycle
Si vous suivez des députés sur les réseaux sociaux, vous avez peut-être déjà vu ces vidéos où des députés expliquent leur vote ou les amendements qu'ils ont déposés. Cette pratique se développe de plus en plus chez les députés. "C’est un moyen de rendre des comptes sur nos mandats", justifie l’élue EELV Sandra Regol. Une communication directe filmée dans les couloirs du Palais-Bourbon ne pose aucun problème... tant que c’est en dehors de l'hémicycle. Un détail qui est remis en question par certains : selon nos informations, le député LFI Ugo Bernalicis est en train de s’attirer les foudres de la présidence de l’Assemblée pour des Twitch qu’il réalise dans l’hémicycle.
Sur cette plateforme de vidéos sur internet, Ugo Bernalicis s’appelle "DepuTwitch", et propose régulièrement à ses 8 400 abonnés de commenter les débats et les échanges au sein de l’Assemblée. Il se filme, tchatte depuis son siège et cela commence à agacer.
Interdit de filmer ou de prendre des photos dans l'hémicycle
Officiellement, il n'a pas le droit. Le règlement de l’Assemblée interdit de prendre des photos, de filmer et même de téléphoner dans l’hémicycle. Mais Ugo Bernalicis profite d’une zone un peu grise. Même si c’est interdit, nombreux sont les députés qui live-twittent ou publient sur Twitter des photos depuis l’hémicycle.
Dans l’entourage de la présidente Yaël Braun-Pivet, on rappelle que Twitch, c’est de la vidéo. Ce sont des heures de discussions, en parallèle des discussions parlementaires : "En faisant ça, il n’écoute pas les débats", fustige un conseiller. Selon nos informations, Yaël Braun-Pivet a donc demandé aux présidents de séance d’être particulièrement vigilants à l’utilisation de Twitch par le député Bernalicis. L’insoumis est désormais sous surveillance : s’il se fait prendre en plein Twitch à l’intérieur de l’hémicycle, il risque un rappel à l’ordre.
Plus largement, l’Assemblée tente de veiller sur les tweets de ses députés, même si aucun agent n'est salarié pour surveiller les réseaux sociaux. Dernier épisode en date : franceinfo vous révélait jeudi 17 novembre que le député RN Grégoire de Fournas, déjà épinglé pour ses propos jugés racistes dans l’hémicycle, a été sommé par le déontologue de l’Assemblée de supprimer un tweet où le député viticulteur faisait la promotion de son vin. Sous la pression, Grégoire de Fournas a retiré de lui-même son message.
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