Législatives 2024 : Quelles sont les circonscriptions à suivre ?
Dimanche 30 juin, au soir du premier tour des élections législatives, côté macroniste, 24 circonscriptions seront scrutées : celles où se présentent les ministres. Gabriel Attal n'a, a priori, pas beaucoup de soucis à se faire dans les Hauts-de-Seine."Son capital reste intact, il prend le temps de discuter et de faire des selfies", rapporte un élu. Ses ministres, également candidats dans ce département, dans les Yvelines, ou à Paris ne sont pas les plus en danger : Stéphane Séjourné, Jean-Noël Barrot, Olivia Grégoire, Aurore Bergé, Marie Lebec. Leurs circonscriptions font des envieux, même si un conseiller n'est pas serein : "ça va mieux, mais l'accueil n'était pas dingue au début, confie-t-il, les ministres de Macron font l'objet d'un rejet presque pavlovien". Dans le Nord, Gérald Darmanin ne semble pas en difficulté, implantation de longue date oblige. "À part ceux-là, beaucoup risquent de mordre la poussière", s'inquiète un dirigeant de la majorité.
Dimanche soir, il faudra aussi regarder quel sort les électeurs réservent à de potentiels revenants. Un ancien président de la République simple député ? C'est ce que tente François Hollande, sous la bannière du Nouveau Front populaire en Corrèze. Un aspirant-président espère aussi revenir au Palais Bourbon, il s'agit de Laurent Wauquiez, qui est candidat LR en Haute-Loire, histoire de réintégrer la scène nationale en vue de 2027. L'autre revenant potentiel est l'ancien ministre du budget Jérôme Cahuzac, qui se présente dans le Lot-et-Garonne après avoir purgé sa peine pour fraude fiscale. Une ex-ministre de l'Écologie aimerait aussi reprendre du service, c'est Dominique Voynet, qui est candidate du Nouveau Front populaire dans le Doubs.
LFI en Seine-Saint-Denis et Marie-Caroline Le Pen dans la Sarthe
À gauche, les circonscriptions des députés sortants qui n'ont pas été réinvestis par LFI seront aussi particulièrement suivies : Raquel Garrido et Alexis Corbière, élus de Seine-Saint-Denis, ou Danielle Simonnet à Paris. Très critiques envers Jean-Luc Mélenchon depuis des mois, ils ont des candidats insoumis face à eux, mais ils ont le soutien des autres partis de gauche. Ces "primaires" permettront de jauger si la ligne Mélenchon est la seule possible chez LFI.
Côté RN, dimanche, il faudra voir si des candidats sont élus dès le premier tour. Pour ça, il faut obtenir 50% des voix avec au moins 25% des inscrits. Un dirigeant RN estime que des sortants peuvent être réélus dès dimanche soir. D'autres sont plus sceptiques, à part peut-être pour Marine Le Pen à Hénin-Beaumont. En 2022, faute de participation suffisante, elle avait eu un second tour malgré ses presque 54% au premier. Il faudra aussi regarder si une autre Le Pen va se rapprocher de l'Assemblée nationale : Marie-Caroline Le Pen, la sœur aînée, parachutée dans la Sarthe, dans l'ancien fief de François Fillon.
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