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Les trois noms pour remplacer Stanislas Guérini à la tête d'En Marche

La République en marche va changer de direction à l’été, et trois hypothèses tiennent la corde.

Article rédigé par franceinfo - Neïla Latrous
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min

La République en marche doit renouveler cet été, le 21 juillet a priori, son bureau exécutif, sorte de conseil d’administration du mouvement. Et certains se demandent dans la majorité s’il ne faudrait pas en profiter pour remplacer Stanislas Guérini, le délégué général, dont le mandat court jusqu’à décembre. Et pourquoi pas en le faisant entrer au gouvernement lors du probable remaniement de cet été et auquel cas, qui pour le remplacer ? Trois noms sont sur la table. Le choix du futur patron d’En Marche dépendra en fait, pour beaucoup, du type de campagne présidentielle que voudra mener Emmanuel Macron.

Lescure, Denormandie ou Attal ?

Première configuration : tout est géré par un commando autour du chef de l’État. Dans cette hypothèse, le parti reste une structure pour gérer des militants, faire imprimer des affiches, remplir des salles de meeting, défendre l’exécutif dans les médias. Pas de grosse révolution, quelque chose de très opérationnel en somme, comme aujourd’hui. Un nom circule pour faire fonctionner la machine : Roland Lescure, l’actuel porte-parole d’En Marche.

Deuxième hypothèse : un mouvement “macroniste canal historique”, très orienté territoires, implantation locale. Là, le choix porterait sur Julien Denormandie, actuel ministre de l’Agriculture, cofondateur d’En Marche et dont il a été secrétaire général adjoint avant la présidentielle de 2017. Une sorte de retour aux sources.

Et puis il y a une troisième option, qui a les faveurs de beaucoup de poids lourds de la majorité : donner les clés du mouvement à Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement. Pour incarner un mouvement plus politique, avec une dimension plus stratégique, un parti qui structure davantage la campagne à venir.

Si Gabriel Attal est désigné, devra-t-il quitter le gouvernement ? L’un des promoteurs de cette idée le dit : “En ce moment, nous sommes beaucoup à faire le siège de l’hôtel de Rothelin-Charolais”, où se trouvent les bureaux de Gabriel Attal. "Il ira si le président le lui demande, explique cette source. Sinon, il n’ira pas".

Lui faudra-t-il alors quitter le gouvernement ? À ce jour, le poste, bénévole, ne peut pas être cumulé avec une fonction de ministre. Seul Christophe Castaner avait pu bénéficier d’une dérogation, lorsqu’il était chargé des relations avec le Parlement. Donc, pour Julien Denormandie comme pour Gabriel Attal, prendre la direction du mouvement voudrait dire sortir du gouvernement. Sauf si, au sommet de l’État, Emmanuel Macron décide d’une nouvelle exception.

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