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Présidence des Républicains : en attendant Laurent Wauquiez...

Les Républicains doivent trouver un remplaçant à Christian Jacob à la tête du parti. Et tous sont suspendus à la décision du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Article rédigé par franceinfo - Neïla Latrous
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, à Lyon (Rhône) le 18 mars 2022 (MAXIME JEGAT / MAXPPP)

L’enjeu est résumé au Sénat par cette formule : "Si Laurent y va, il gagne. S’il n’y va pas, c’est compliqué." Et, par compliqué, il s’entend que l’avenir des Républicains d’un coup s'obscurcit. "Tout va se jouer dans les quinze jours, trois semaines", confie un dirigeant de LR. À cette échéance, Christian Jacob doit rendre publique sa démission, comme il s’y était engagé et "Du jour où ça arrive, tout le processus démarre", prévient-il.

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Le calendrier s'étale ainsi sur deux temps : l'été, durant lequel les candidats vont se déclarer, et l'automne, avec l'organisation d'un Congrès où les adhérents désigneront leur nouveau président. Première hypothèse : Laurent Wauquiez est candidat. Victoire assurée à en croire plusieurs élus du parti. "S’il est candidat, tout le monde sera derrière lui", avance même un historique de la droite. "Tout le monde", vraiment ? Il est permis d'en douter, tant il existe encore des rancoeurs chez LR à l’égard de l’ancien président du parti - il l’était avant 2019. Mais on comprend que nul n’ira frontalement contester son retour, y compris parmi ses adversaires.

Quand sa décision sera-t-elle prise ? L’entourage de Wauquiez lui-même n’en sait rien. "Ce sera sans doute avant la coupure estivale", glisse un proche. On nous promet aussi que "dès que sa décision sera prise, il ne traînera pas pour la rendre publique." En attendant, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy échange, consulte, voit beaucoup de monde. Y compris parmi ceux qui se préparent à être candidats... sans la seconde hypothèse, celle où Laurent Wauquiez passerait donc son tour.

Une longue liste de candidats et des envies

Dans ce cas, il y a "match", pour reprendre l’expression d’un des prétendants au poste. Et il y a du monde sur la feuille : l’ancien commissaire européen Michel Barnier, l’actuel secrétaire général du parti Aurélien Pradié, pourquoi pas le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti… Ca se jouera a priori entre ces trois-là, même si d’autres seront tentés de chausser les crampons pour un tour de piste. L'élection tournera alors autour de cette alternative : la rupture ou la continuité ? 

Les partisans d’Aurélien Pradié plaident pour ce qu’ils reconnaissent être une prise de risque : la réorientation stratégique - avec un discours "qui remet le projecteur sur la question sociale" - doublée d’un saut générationnel. Pradié a en effet 36 ans et a été élu pour la première fois en 2008.

Ses contempteurs préviennent déjà : "Le jeunisme n’est pas un projet". Mais la jeune garde a aussi des armes de son côté : si elle n’obtient pas ce qu’elle veut, elle tentera une aventure "à l’extérieur". Comprenez : créer quelque chose d’autre. "Ce sera les derniers clous dans le cercueil de LR", met en garde un député.

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