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Présidentielle 2022 : qui va payer quoi, dans la majorité ?

En attendant la candidature d’Emmanuel Macron, une question reste à trancher dans sa majorité : qui paiera la campagne ? Et à quelle hauteur ?

Article rédigé par franceinfo - Neïla Latrous
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le meeting de lancement du mouvement "Ensemble citoyens", à Paris (France) le 29 novembre 2021 (THOMAS COEX / AFP)

 C’est l’une des conséquences de la création d'"Ensemble citoyens", bannière qui regroupe tous les partis soutiens à Emmanuel Macron. Il y en a six : En Marche !, le MoDem, Agir, Horizons, Territoire de Progrès et En Commun. Et tous n’ont pas les mêmes moyens.

Le plus riche, En Marche !, touche plus de 20 millions par an de subventions, quand Horizons, nouvellement créé, n’en touche pas du tout. Ce qui crée des tensions, ou dans le jargon politique, "des discussions". Se pose une première question : combien donne chacun ? Et à quoi cela donne-t-il droit ? Le MoDem, deuxième parti le plus riche après En Marche !, considère que s’il paye plus que les autres, il doit avoir un droit de regard sur la façon dont l’argent est dépensé.

François Bayrou l'a dit explicitement sur LCI jeudi 20 janvier : il n'aime pas "le gaspillage". Au MoDem, on rappelle que l'ancien ministre est un homme du Béarn, un "paysan" qui a "toujours fait des campagnes en mode boutique et pas CAC 40". Davantage fourmi que cigale... Le MoDem considère aussi que s’il donne plus d’argent que les autres partis, il doit être sûr d'être mieux servi lors des législatives de juin, le scrutin à partir duquel est calculée la subvention publique de chaque formation.

Passe la présidentielle d'abord

Le problème, c’est qu’Emmanuel Macron ne veut pas ouvrir le chantier des législatives avant avril. Et François Bayrou ne veut pas attendre, parce qu’il craint que plus on avance, plus le rapport de force bascule en faveur d'Édouard Philippe, si la campagne est finalement plus droitière que prévu.

À ce stade, le juge de paix, En Marche !, temporise en disant que "ce n’est pas absurde de considérer qu’entre financer un quart ou trois quarts de la campagne, ce n’est pas la même chose." "Il n’est pas anormal que le montant final final soit corrélé aux législatives", affirme un dirigeant. Tout en continuant à marteler que le calendrier ne déviera pas : aucun candidat ne sera investi avant la présidentielle.

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