Présidentielle : nouvelle réunion des gauches en vue de 2022
Plusieurs leaders de gauche doivent se retrouver lundi 24 mai, par visioconférence. Mais plusieurs personnalités manqueront à l'appel.
Une réunion des gauches est annoncée pour lundi, pour discuter d’une convergence pour l'élection présidentielle de 2022. Énorme pataquès autour de cette table ronde, et le mot est faible. Quand on interrogeait les figures de gauche ces dernières heures, les réponses allaient au choix de "la réunion est annulée" – côté socialiste – à "c’est toujours à l’agenda" – chez l'écologiste Yannick Jadot. "Je n’ai pas ce rendez-vous en tête", confie sobrement un communiste, quand Julien Bayou, patron d’Europe Écologie-les Verts (EELV), réserve sa réponse pour aujourd'hui, sur sa participation ou non à d’éventuelles discussions.
Pour avoir le fin mot de l’histoire, il a fallu remonter à la source, à la personne censée coordonner ces tables rondes : l’économiste Laurence Tubiana, ancienne ambassadrice de la COP21, pour qui la réunion est "confirmée et plus que confirmée". Lundi, 16h30, pendant deux heures, par visioconférence. Donc pas de photo de famille comme lors de la première réunion, du 17 avril.
À propos des participants, on sait déjà qui ne sera pas là. Les insoumis, qui considèrent que l’ordre du jour n’est pas clair. Pas Olivier Faure non plus, le Premier secrétaire du Parti socialiste, qui dit n’avoir pas été prévenu et dont l’entourage évoque un "sujet d’organisation". Le maire de Grenoble, Éric Piolle, passe son tour. "C’est désormais aux chefs de partis de faire leurs équilibres, dit-il, pas aux candidats putatifs." Anne Hidalgo, la maire de Paris, en déplacement, n'a pas confirmé sa présence.
Des partis, mais aussi des associations
Qui reste-t-il ? Des formations modestes, comme le Parti radical de gauche. "Quelques autres qui frappaient à la porte", dit-on à franceinfo, sans qualifier ces "quelques autres". Grande nouveauté : l’audition de collectifs citoyens, de représentants de la société civile et d’organisations proches d’Attac, de la CFDT, d’ATD Quart monde, ou de Greenpeace, entre autres.
En tous cas, il n'y aura pas tout de suite un débouché politique à ces discussions. À gauche, chacun est dans son calendrier. Les Verts et le PS attendent le résultat des régionales pour "se compter". Savoir qui pèse plus que l’autre, et qui doit se ranger derrière l’autre. En septembre, la primaire écologiste permettra de surcroît de faire le tri à EELV entre Yannick Jadot, Éric Piolle et Sandrine Rousseau. Et ce n’est qu’après qu’Anne Hidalgo fera un pas ou non vers la candidature, une fois que ce paysage politique aura été stabilisé. Confidence d’un proche : "Elle peut même attendre jusqu’à février, elle n'a rien à perdre, elle."
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