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Régionales : les partis se préparent pour la nuit des "grandes manœuvres"

Une fois les résultats du premier tour connus dimanche soir, les partis n’auront que très peu de temps pour décider de la suite. Nuit blanche en perspective.

Article rédigé par franceinfo - Neïla Latrous
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le premier tour des régionales a lieu le 20 juin 2021. (FRED TANNEAU / AFP)

"Préparer", c’est le mot approprié. Un candidat expliquait mercredi au téléphone qu’il allait faire le plein de sommeil entre vendredi et samedi, pour être en forme dimanche, pour la nuit blanche de négociations. Car une fois les résultats du premier tour des régionales connus, les partis n’auront que très peu de temps pour décider de ce qu’ils font.

Front républicain ou non face au Rassemblement national ? Est-ce qu’on maintient sa liste ? Est-ce qu’on se désiste ? Est-ce qu’on fusionne ? La décision doit absolument être prise dans la nuit, parce que dans les grandes régions, celles où il y a beaucoup d’électeurs et où le Rassemblement national a le plus de chances, les candidats doivent valider avant lundi midi la commande des bulletins de vote chez les imprimeurs. Après c’est trop tard. Prenons l’exemple des Hauts-de-France : les candidats qui souhaitent jouer le second tour doivent valider lundi 21 juin les 170 noms qui doivent figurer sur le bulletin de vote.

Front républicain ou pas ?

La question se pose dans presque tous les partis, à l’exception de La France insoumise, qui se tient en retrait de ces régionales et du RN qui de fait, n’a pas de position à avoir sur le barrage républicain. Tous les autres, si. À En Marche, premières réunions dimanche à 16 heures, qui vont se poursuivre toute la nuit, pour trancher : retrait ou maintien là où il y a un risque RN ? Les chefs de la majorité défileront aussi à l’Élysée où Emmanuel Macron décidera en dernier lieu.

À droite, chez Les Républicains, conseil stratégique lundi matin pour rédiger un communiqué de synthèse des discussions de la nuit. Conclaves similaires à gauche. Le PS organise même sa première réunion demain soir, pour "commencer à caler une position sur le front républicain". Et puis dimanche, "il y aura une war room" [cellule de crise], comme me l’a confié un élu, une salle avec des tableaux Excel et plein de téléphones, pour échanger avec les Verts et les communistes, pour rapprocher les positions, trouver des convergences. Car les décisions seront prises au niveau national. Même les Verts, qui veulent des décisions par région, reconnaissent que leurs têtes de liste consulteront Paris avant d’arrêter quoi que ce soit. À gauche, on s’attend à des discussions difficiles. "Parfois les gens ne peuvent pas se blairer donc il faudra y aller au pied de biche", à en croire un conseiller régional.

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