Manuel Valls se lance, François Fillon rassemble
Le Premier ministre Manuel Valls annoncera lundi soir sa candidature à la primaire de la gauche, tandis que François Fillon s'apprête à dévoiler son équipe de campagne sans oublier les juppéistes.
Le Premier ministre Manuel Valls annoncera lundi 05 décembre à 18h30 sa candidature à la primaire de la gauche tandis que François Fillon s'apprête lui à dévoiler son équipe de campagne sans oublier les juppéistes. C'est l'info du brief.
Manuel Valls vit ses dernières heures à Matignon
Le Premier ministre se déclarera officiellement candidat à la primaire de la gauche depuis l'Hôtel de ville d'Evry, son fief électoral. Invité sur franceinfo lundi matin, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll n'est pas surpris, ni transporté. "Ce n'est pas une surprise. J'ai appris ça quand j'étais dans la voiture ce matin [...] Les ponts ne sont pas coupés mais il n'appelle pas son porte-parole pour annoncer sa candidature à la présidentielle", s'est-il contenté de réagir. Pas fâché mais pas de soutien non plus apporté à Manuel Valls du côté de Stéphane Le Foll. "Je ne suis pas là pour annoncer quelque soutien que ce soit, je suis là pour regarder politiquement ce qui nous permettra de gagner", a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre devrait remettre sa démission, peut-être à l'issue du déjeuner qu'il a ce midi avec le Président. Parmi les noms qui circulent pour remplacer Manuel Valls à Matignon : Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense), Marisol Tourraine (Santé) ou bien encore Stéphane Le Foll (Agriculture).
Manuel Valls, candidat à la primaire donc, et s'il est désigné, ce pourrait être pour François Fillon un redoutable adversaire, prévient ce matin sur RTL Jean-Pierre Rafarrin. "Un jeune Premier ministre qui se lance dans une campagne, dans les circonstances dans lesquelles nous sommes auourd'hui, ça peut très bien faire "plof" mais ça peut avoir aussi une capacité de mobilisation. Quand le peuple est en colère, il faut l'écouter et être prudent sur ses réactions", a-t-il commenté.
La "victoire différée" de l'extrême droite en Autriche, selon le FN
On a souvent comparé Manuel Valls et Matteo Renzi. D'ailleurs les deux hommes s'apprécient. Dimanche, après la large victoire du non au référendum sur la constitution, le Premier ministre italien a annoncé sa démission. François Hollande a pris acte avec respect de la décision de Matteo Renzi et a salué "son dynamisme et ses qualités mises au service de réformes courageuses pour son pays". François Hollande a aussi commenté la victoire du candidat écologiste à la présidentielle autrichienne. "Le peuple autrichien a fait le choix de l'Europe et de l'ouverture", a dit le chef de l'Etat après le net succès de l'ancien patron des Verts autrichiens. Alexander Van der Bellen a recueilli 53.3% des voix contre 46.7% pour son adversaire d'extrême droite Norbert Hofer, cadre du Parti de la liberté le FPÖ, allié du Front national, et dont la présidente Marine Le Pen a une curieuse façon de commenter ce revers électoral. "Ce n'est pas vraiment une défaite, c'est une victoire différée. Je suis convaincue que le FPÖ gagnera les législatives l'année prochaine", a-t-elle réagi.
Ségolène Royal sous le feu des critiques après Cuba
La présidente du Front national s'en est pris dimanche à Ségolène Royal, à l'occasion de la procession de la Sainte-Barbe, patronne des sapeurs-pompiers, à laquelle elle assistait à Henin-Beaumont. Marine Le Pen s'est enflammée contre la ministre de l'Ecologie et à ses déclarations plutôt bienveillantes à l'égard du régime de Fidel Castro lors des obsèques de ce dernier à Cuba où elle représentait l'Etat français. "Ces propos sont des propos irresponsables. Madame Royal ferait bien de suivre peut-être l'exemple de son ex-mari et de quitter ses fonctions", selon Marine Le Pen, au micro franceinter d'Aurélien Colly.
Ce n'est pas la seule du reste à avoir critiqué Ségolène Royal. Une pluie de critiques s'est abattue sur la numéro trois du gouvernement, y compris de son propre camp, comme Juliette Méadel, la secrétaire d'Etat chargée de l'aide aux victimes par exemple, mais aussi Jack Lang, l'ancien ministre de François Mitterrand. "Avait-elle bu un peu trop de rhum en arrivant à La Havane ? Comment peut-on à ce point nier la réalité", a-t-il lancé ce matin sur France inter.
A droite, des parlementaires ont fustigé une insulte à la mémoire des victimes du castrisme. Une faute d'une "extrême gravité", selon le sénateur proche de François Fillon Bruno Retailleau.
François Fillon dévoilera son staff de campagne cette semaine... sans oublier les juppéistes
C'est l'info du brief. François Fillon dévoilera son équipe de campgane cette semaine et les juppéistes devraient être de la partie, comme Edouard Philippe ou Benoist Apparu. Pas question de laisser les vaincus au bord de la route pour en faire des futurs frondeurs. Le quinquennat de François Hollande a servi de leçon à François Fillon qui va nouer ses premiers contacts aussi avec les partenaires sociaux cette semaine, comme Laurent Berger de la CFDT. A la manoeuvre, on retrouve le président du sénat Gérard Larcher. L'objectif : démontrer que Fillon c'est plus Schröder que Thatcher.
François Fillon va dévoiler cette semaine son équipe de campagne sans oublier les juppéistes https://t.co/dAgQhtL7AJ
— franceinfo (@franceinfo) December 5, 2016
La Belle Alliance Populaire fait flop
Une mauvaise note pour un petit flop et l'échec de La Belle Alliance Populaire qui ne l'était pas trop du coup. Jean-Christophe Cambadélis espérait rassembler 10 000 personnes pour lancer la primaire. Ils n'étaient même pas 3 000 au Centre des congrès de Paris dans le 19ème. Ce sera donc un petit 8/20.
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