Crise du logement : quelle est la situation à Barcelone et à Montréal
Paris serre la vis avec Airbnb, la ville va interdire la création de nouveaux meublés touristiques là ou il y en a déjà trop et où les logemetns pour les résidents à l'année se font rares. D'autres grandes villes font face au même problème.
Barcelone fait depuis longtemps la guerre aux hébergements touristiques. La maire de gauche, Ada Colau, a mis en place en 2015 une réglementation très stricte. L’attribution des licences touristiques – obligatoire ici pour mettre en location un appartement – est suspendue. Depuis huit ans, plus personne ne peut obtenir ce sésame. La mairie chasse les annonces illégales en y mettant les moyens : des brigades d’inspecteurs viennent vérifier que les appartements des vacanciers sont en règle. Mais pour les habitants, le problème demeure. Malgré les très fortes contraintes imposées aux plateformes, les loyers ont continué de s’envoler. + 40% en huit ans.
Le problème de la spéculation à Montréal
Au Canada, Montréal a longtemps bénéficié de prix relativement bas par rapport à d’autres grandes villes canadiennes comme Toronto, et surtout Vancouver dans l’Ouest du pays. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, en partie parce que les logements à tarifs abordables, comme les HLM, manquent, faute d’investissement public. Autre difficulté, la spéculation. Dans certains quartiers, les prix s’envolent. Et cela attire les sociétés immobilières. Un chiffre parlant, à Montréal, moins d’1% des propriétaires détiennent presque un tiers des logements loués. La location devient donc un produit financier avec des conséquences souvent dramatiques. Des gens qui occupent leur appartement depuis 20, 30, même 40 ans, ont quelques mois pour plier bagages et quitter leur logement.
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