Covid-19 : en Angleterre et à Hongkong, la reprise épidémique crée la surprise
Dans le club des correspondants, franceinfo passe les frontières pour voir ce qui se passe ailleurs dans le monde. Aujourd'hui direction l'Angleterre et Hongkong où les contaminations au Covid-19 repartent à la hausse.
Fini le masque en intérieur, fini le pass sanitaire au cinéma ou dans les restaurants. La France lève l'essentiel des restrictions sanitaires et fait face dans le même temps à une reprise de l'épidémie de Covid-19. Le virus regagne du terrain dans plusieurs pays. Illustration en Angleterre et à Hongkong.
Les Anglais ont été pris de court par la hausse des contaminations
Depuis le début de la pandémie, les experts se basaient sur le nombre de contaminations. S’il était en augmentation, ils extrapolaient et déduisaient une hausse du nombre d'hospitalisations dans les sept jours. Mais depuis le 24 février, les personnes ayant contracté le Covid-19 ne sont plus obligées de s'isoler. Le Premier ministre Boris Johnson aimerait que la population apprenne à vivre avec le virus et qu’il soit traité comme une grippe. Conséquence : moins de personnes sont testées et elles sont encore moins nombreuses à enregistrer leurs tests sur le NHS, le site du service de santé britannique. Pourtant, les chiffres des hospitalisations sont clairs : 1 200 personnes sont hospitalisées en moyenne chaque jour. 11 000 personnes au total, soit une augmentation de 16% en une semaine. La situation reste néanmoins gérable dans les hôpitaux.
Le gouvernement britannique a renoncé à la vaccination obligatoire de ses soignants. Il s’est justifié en expliquant que cette décision avait été prise lorsque le variant Delta était dominant. Depuis le variant Omicron est devenu majoritaire, il entraine des formes moins graves de la maladie. Selon le ministre de la Santé Sajid Javid, deux fois moins de malades ont besoin de soins d'urgence. Il souligne également que seul 5% du personnel soignant n’est pas vacciné.
La santé de la reine Elizabeth inquiète toujours dans le pays
Certes elle est guérie. Elle s’entretient régulièrement avec de nombreuses personnalités par visioconférence ou par téléphone. La semaine dernière, elle a même reçu en personne le Premier ministre canadien au château de Windsor, là où elle réside depuis le début de la pandémie. Elle consulte régulièrement les fameuses red boxes, les boîtes rouges dans lesquelles se trouvent les documents officiels.
La reine Elizabeth devait faire une apparition publique lundi 14 mars, trois semaines après avoir contracté le Covid-19. Mais finalement elle n'assistera pas à la cérémonie organisée dans le cadre de la Journée annuelle du Commonwealth. C'est une grande déception pour les Britanniques. Le Prince Charles représentera la famille royale. La reine quant à elle, devrait assister le 29 mars, à une cérémonie en mémoire de son époux, le prince Philip.
Hongkong ne parvient plus à appliquer sa stratégie "zéro Covid"
L'île enregistre de nouveaux records de contaminations. La cinquième vague est très virulente et n'a pas encore atteint son pic. Le gouvernement pensait pouvoir éternellement stopper le Covid-19 aux frontières grâce aux mesures de quarantaines drastiques, imposées depuis plus d’un an. Mais le virus s’est finalement infiltré et les autorités n'avaient rien prévu pour y faire face.
Dimanche, Hongkong a enregistré près de 30 000 nouveaux cas et 190 morts. L'île a recensé en moyenne 243 morts par jour, la semaine dernière. Proportionnellement à la population, c'est de loin le plus fort taux enregistré dans le monde depuis le début de la pandémie. Les malades décédées sont majoritairement des personnes âgées, non-vaccinées dans la plupart des cas.
Cette flambée épidémique a plusieurs conséquences directes les hôpitaux et les crématoriums sont débordées, presque tous les secteurs (hôpitaux, entreprises, transports) font face à un manque de personnel. De nouvelles restrictions ont été prises dans le cadre de la stratégie "zéro Covid" : nouvelles fermetures obligatoires de commerce, avancée de quatre mois des grandes vacances d'été.
Pour justifier cette dernière mesure, le gouvernement explique avoir besoin des écoles pour lancer sa grande opération de dépistage universel qui finalement, vient d’être repoussée. Elle risque d’avoir lieu quand les écoles auront rouvert. Cet exemple, parmi d’autres, illustre l’énorme confusion qui règne en ce moment à Hongkong dans la gestion de cette pandémie.
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