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Crise énergétique : la Chine impose la température du chauffage à ses habitants

En Chine, pour éviter que la facture énergétique soit trop lourde, les autorités décident elles-mêmes des dates ou le chauffage peut-être allumé. Les sociétés d'État fixent également la température autorisée. La Finlande souhaite, pour sa part, faire une place plus importante à la géothermie en mer.
Article rédigé par franceinfo - Sébastien Berriot, Carlotta Morteo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un homme pédale sur son vélo devant un complexe immobilier du promoteur immobilier chinois Evergrande à Pékin, le 25 octobre 2021. (NOEL CELIS / AFP)

Si la Chine réussit à maîtriser sa facture énergétique, c’est avec un dispositif très particulier. Les autorités chinoises planifient l’organisation du chauffage depuis les années 50. Concrètement, elles fixent chaque année par décret et de manière unilatérale les périodes de chauffage entre la mi-novembre et la mi-mars. En fonction de la température extérieure, une date précise est choisie. À Pékin les quelque 3500 chaudières collectives du centre-ville ont été mises en routes dimanche 13 Novembre. À Xi’an dans le centre de la Chine ce sera mardi. Un fonctionnement concernant uniquement la très large partie de la population urbaine vivant dans d’immenses résidences avec chauffage collectif.

Dix-huit degrés dans les appartements à Pékin

Les autorités ne décident pas seulement des périodes de chauffages, les sociétés d’état  imposent aussi le niveau des températures. À Pékin, dans les appartements cette année ce sera 18 degrés. Dans la capitale, 140 opérateurs téléphoniques sont mobilisés pour recevoir les appels et les réclamations des habitants.  

Pour limiter sa dépendance aux énergies fossiles la Finlande, de son côté, mise sur les eaux glacées de la mer Baltique. Un chantier d’envergure va débuter à Helsinki pour chauffer les habitants de la capitale. Il s’agit de construire une grosse pompe à chaleur. Grâce au procédé assez classique de la compression vapeur pour chauffer l’eau froide des profondeurs de la Baltique jusqu'à  à 90 degrés, en remplaçant les halocarbures généralement utilisés dans nos frigos, par de l'ammoniac, qui lui n’est pas un gaz à effet de serre. Ce projet doit permettre dans sept ans de couvrir 40% des besoins de chauffage de la capitale finlandaise.

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