En Asie, des exercices militaires américains attendus en Thaïlande mais redoutés par la Corée du Nord
En Thaïlande, des exercices militaires conjoints entre soldats américains et thaïlandais ont démarré lundi 27 février. Baptisées "Opération Cobra Gold", ces manœuvres sont un symbole de la longue présence militaire américaine dans la région, face à une Chine de plus en plus influente. S’il y a un pays dans la région qui est particulièrement sensible aux exercices militaires américain en Asie, c’est bien la Corée du Nord. Pour Pyongyang, il s’agit de provocation, ou de répétition générale d’une future invasion de son territoire.
En Thaïlande, des manœuvres militaires à la fois avec les États-Unis et la Chine
Dans ce pays qui servait de base arrière aux soldats américains tout au long de la guerre du Vietnam, plus de 7 000 soldats participent aux "Opérations Cobra Gold". Depuis 1982, l'année de leur création, ces manœuvres sont un symbole de la présence militaire américaine importante dans la région et sert entre autres d’élément dissuasif à l’extension de la sphère d’influence de la Chine, de plus en plus puissante dans toute l’Asie du Sud-Est. Mais les soldats thaïlandais effectuent aussi chaque année des manœuvres conjointes avec la Chine, baptisées "l'Attaque du Faucon". Sous ces opérations de communication militaire, il existe un enjeu diplomatique majeur également pour les autres pays de la région Sud-Est asiatique comme Singapour, la Malaisie ou l’Indonésie. Ils veulent maintenir de bonnes relations avec les deux géants, États-Unis et Chine, qui s’opposent de façon de plus en plus virulente dans la zone, sans jamais s’afficher ouvertement l’allié de l’un plus que de l’autre.
La Corée du Nord menace de réagir aux exercices américains en Corée du Sud
Les tirs de missiles nord-coréens s'intensifient souvent à l'approche de ces exercices militaires. Alors que la situation était plus calme sur la péninsule depuis début janvier, la perspective de la reprise des exercices conjoints entre les armées sud-coréenne et américaine a particulièrement énervé la Corée du Nord. Depuis mi-février, ce cercle vicieux a repris. Chaque camp répond aux "provocations" de l’autre avec ses moyens de prédilection : des tirs de missiles au Nord, des exercices militaires au Sud, avec 28 500 troupes américaines sur place. Cette fois, les États-Unis veulent rattraper le temps perdu car avant l'arrivée en mai dernier des conservateurs au pouvoir en Corée du Sud l’heure était au dialogue, et les exercices étaient suspendus. Pyongyang a tout de même largement amélioré sa force de frappe ces dernières années. Désormais, la Corée du Sud veut plutôt acquérir la paix par la force.
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