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Des salariés repreneurs de leur entreprise en cas de cession?

Le projet de loi sur l'économie sociale et solidaire vient d'être adopté par la Commission des affaires economiques du Sénat. Benoît Hamon veut  encourager les salariés à reprendre leur entreprise lorsqu'elle est vendue en bonne santé. Et pour ça, le texte prévoit d'obliger les entreprises de moins de 250 personnes à informer les employés en cas de cession. L'idée est de leur permettre de se porter éventuellement candidat à la reprise. Philippe Fremeaux d' Alternatives Economiques et Nicolas Baverez du Point sont en studio pour en parler.  
Article rédigé par Simon Le Baron
Radio France
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Philippe Frémeaux  d'Alternatives Economiques dit que le patronat est vent debout devant cette disposition qui prévoit que deux mois avant la date prévue pour la cession, les salariés sont informés par le chef d'entreprise de son projet de cession. Cela va dans le sens de dispositions qui ont déjà été adoptées dans le cadre de l'accord national interprofessionnel qui prévoit une meilleure information des salariés sur les projets d'évolution des entreprises. Au fond, rien n'oblige les entreprises à donner le moindre détail sur les conditions dans lesquelles la cession s'effectue.

Nicolas Baverez du Point dit que comme souvent l'enfer est pavé de bonnes intentions, il pense que ce texte qui parait assez anodin, va faire une grande victime, c'est l'entreprise parce que, quand on a une cession qui est même à l'état de projet, même quand elle ne se réalise pas, c'est toujours un moment de fragilité pour cette entreprise parce que les differentes contre parties, les clients, les sous-traitants,  donc en rendant la mécanique obligatoire, on déstabilise l'entreprise.

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