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Le débrief politique. Les confidences de François Hollande écornent encore son image

Au sommaire du débrief : les remous après la parution d'un livre de confessions de François Hollande, les préparatifs du débat primaire et les promesses de Nicolas Dupont-Aignan.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (ALAIN JOCARD / AFP)

Un président ne devrait pas dire çà, c'est le titre du nouvel opus de Gérard Davet et Fabrice Lhomme. "Un président ne devrait surtout jamais faire ça", soupire un ami du Président. Faire ça, c'est-à-dire, dealer tout au long d'un quinquennat, des confidences sans filtre, 60 entretiens dont certains lors de dîners à l'Elysée. Pour la liberté de la presse, c'est bien. Pas forcément pour l'image de François Hollande. Le chef de l'Etat a tellement causé qu'on n'arrive plus à suivre, trop de bouquins explique le député PS, Alexis Bachelay. "Bientôt on ne va plus avoir le temps de les lire" dit-il. Problème : les communicants de l'Elysée ne maîtrisent pas François Hollande...

L'UDI rallie Alain Juppé 

Comme souvent en politique, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Mercredi 12 octobre est une bonne journée pour Alain Juppé, qui reçoit le soutien de 600 élus centristes pour la primaire.  Des élus qui signent dans Le Monde une tribune, avec le patron de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde. Précisément 18 députés et 27 sénateurs ont signé ce texte publié dans le quotidien. L'UDI, on s'en souvient, avait boudé la primaire. Le parti n'a proposé aucun candidat et a même affiché au départ une volonté de rester à l'écart avant finalement de choisir de rallier Alain Juppé. "Le parti Radical souhaite, comme beaucoup de Français, que l'on mette fin à la présidence de François Hollande et aujourd'hui la personnalité politique qui nous garantit que François Hollande ne peut pas être réélu président, c'est Alain Juppé" explique Laurent Hénart, maire de Nancy, et président du parti radical valoisien, l'une des composantes de l'UDI. Et il ajoute : "On a toujours pensé qu'on combattait le Front National sur les valeurs de la République et non pas dans une surrenchère." Ce que fait Alain Juppé, selon Laurent Hénart. 

Avant le débat primaire, Sarkozy et Juppé en mode détente 

Mardi 11 octobre, c'était séance dédidace et fondue savoyarde près d'Annecy pour Nicolas Sarkozy.  Aujourd'hui, un peu plus de jogging que d'habitude dans le Bois de Boulogne. Alain Juppé, lui, s'est détendu un peu.  C'est l'info de ce débrief : mercredi 12 octobre, il a visité  l'exposition Tintin, au Grand Palais.  Bruno Le Maire, lui, a déjà répété le débat avec son équipe de campagne grâce à un jeu de rôles avec six partenaires. Quant à François Fillon, il veut faire passer son projet, qu'il estime le plus précis, le plus abouti, mais sans apparaître trop technicien.  Jeudi 13 octobre, pour le premier débat primaire, les candidats auront une minute de réponse à chaque question, soit 15 minutes en tout par candidat.

 Nicolas Dupont-Aignan fait des promesses 

Invité de Questions d'infos sur LCP, en partenariat avec Le Monde, l'AFP et franceinfo, Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l'élection présidentielle et président de Debout la France a réagi aux annonces de Manuel Valls pour les policiers. Uniformes qui résistent au feu, voitures anti-caillassage, tout cela n'est que "pur gadget" pour Nicolas Dupont-Aignan qui promet 2 milliards d'euros par an pour rétablir l'ordre. De l'argent qui servira à recruter "40 000 fonctionnaires : police, gendarmerie, douanes, police de l'air et des frontières (...) pour contrôler les frontières."  

Pour financer ces mesures, le président de Debout la France veut mettre fin à l'aide médicale d'Etat et faire la chasse au gaspi. Sur la proposition de légalisation du cannabis lancée notamment par Benoit Hamon, Nicolas Dupont-Aignan ne mâche pas ses mots. "C'est une hérésie, dit-il. Face à un mal, un danger pour notre jeunesse, on se couche. Ca fait 20 ans que la classe politique réagit comme ça."  

   

 

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