Bourse : secousse sur les marchés financiers
L’économie mondiale ralentit sérieusement et pousse les investisseurs à être prudents à retirer leurs avoirs de la bourse. Le décryptage de Fanny Guinochet.
Depuis quelques jours, en ce mois de juin, la plupart des marchés financiers – la Bourse de Paris, ou Wall street – sont en baisse. Les investisseurs manquent de visibilité, ils sont pessimistes et inquiets à cause de la flambée des prix, mais aussi de la guerre en Ukraine. Ils pensaient qu’elle allait se finir vite, et elle dure avec des embargos qui pénalisent les échanges. Pareil pour le Covid, l’épidemie n’est toujours pas terminée et il y a encore des confinements en Chine, qui bloquent les productions.
L’économie mondiale ralentit sérieusement et pousse les investisseurs à être prudents et à retirer leurs avoirs de la Bourse. Résultat : le CAC 40 , le principal indice de Paris, a enchainé six séances de baisse. En une semaine, il a perdu presque 10% de sa valeur. Mardi 14 juin, il est passé sous la barre des 6 000 points. Les bourses en Allemagne et en Espagne ont elles aussi enregistré des pertes. Et à Wall Street, les grands indices comme le Nasdaq ou le Dow Jones, ont aussi cédé des points
Est-ce que ça va continuer ? C’est toujours compliqué de faire des pronostics mais plusieurs signes laissent entendre que oui. Ce qui change surtout en ce moment, ce sont les politiques des banques centrales. La Banque centrale européenne (BCE) a déjà prévenu qu’en juillet elle allait augmenter ses taux. Et aujourd’hui, les investisseurs sont suspendus aux annonces de la Réserve fédérale américaine, (FED). Elle aussi devrait se lancer sur une probable hausse des taux d’intérêts. Et une remontée rapide de tous ces taux, ça signifiera que l’argent sera plus cher avec le risque de donner un sacrée coup de frein sur l’économie mondiale.
Un krach dans un avenir proche ?
La menace plane d'une crise financière. Les investisseurs se préparent à une stagflation, ce qui veut dire une très forte inflation corrélée à une croissance faible ou nulle. Et preuve que le pessimisme est général, même les cryptomonnaies, dont on disait qu’elles étaient décolérées des marchés financiers classiques, sont en chute libre. La plus connue, par exemple, le bitcoin frôle les 20 000 dollars alors qu’il était monté à plus de 50 000. C’est bien le signe que tout le monde en ce moment récupère ses actifs, reprend ses billes avant un risque de tempête.
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