Budget 2025 : des économies moins importantes que prévu sur les remboursements des consultations et des médicaments

La ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a été entendue après avoir estimé que la baisse initialement envisagée par le gouvernement, était trop lourde.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Geneviève Darrieussecq Ministre de la Santé et de l'Accès aux soins, à l'Elysée, le 6 novembre 2024. (FRED DUGIT / MAXPPP)

Ce n’est pas vraiment une surprise, la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a annoncé lundi 18 novembre que le taux de remboursement des consultations médicales, mais aussi des médicaments, par la Sécurité Sociale, allait baisser dès 2025.

Le gouvernement a cependant un peu revu sa copie. Initialement, il prévoyait une baisse de 10%. La ministre de la Santé s’était montrée réticente, il y a quelques semaines, sur ces 10%. C’était, selon elle, beaucoup trop. Visiblement, elle a été entendue, puisque le gouvernement a tranché. Ce sera 5%, soit deux fois moins que prévu. Concrètement, avec la carte vitale, les consultations médicales seront remboursées à 65%, soit 19,50 euros 50 sur les 30 euros que l’on paie quand on va chez le docteur.

Les médicaments seront aussi moins bien remboursés. Là aussi on s’attendait à une baisse, mais le gouvernement se montrait un peu plus flou. Ce type de mesure, somme toute assez classique, fait chaque année l’objet d’âpres discussions avec les industriels de santé, les grands groupes et laboratoires qui fabriquent les médicaments comme Sanofi ou Jonhson & Jonhson.

Un milliard d'euros d'économies

Ce sera 5% en moins de prise en charge par la Sécu, quel que soit le taux de remboursement - car il y a différents niveaux, selon les types de médicaments, 65%, 30% et 15%. Cette mesure n’est pas surprenante alors que l’an dernier il y a eu une hausse de 1,2 milliard d'euros, certains diront dérapages, des dépenses de médicaments. Ce coup de rabot fait hurler les industriels. Le gouvernement évoque la mise en place d’un "dialogue avec eux pour trouver des mécanismes de compensation". Histoire de temporiser.

Avec cette mesure, le gouvernement vise un milliard d'euros d'économies en 2025. Certes, cet argent va renflouer les caisses de la Sécurité sociale, mais il faut s’attendre à un transfert vers les complémentaires santé, c’est d’ailleurs là-dessus que parie le gouvernement pour que ça ne braque pas trop les Français. Ceux qui ont une mutuelle ne devraient pas trop sentir passer la pilule, quand ils seront à la pharmacie ou chez le médecin. En revanche, les complémentaires et les mutuelles vont augmenter leurs tarifs pour compenser. De fait, les ménages et les patients payeront plus pour leur santé en 2025 ! 

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