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Carburants : des prix toujours en hausse mais pas d'aide envisagée par le gouvernement

Les prix des carburants continuent d'augmenter mais Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie ferme la porte à toute nouvelle réduction à la pompe.
Article rédigé par franceinfo, Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Les prix des carburants continuent d'augmenter et le gouvernement n'envisage aucune aide (Yves-René Tapon/ Radio France)

Faire le plein de sa voiture coûte toujours très cher en 2023. Les prix avaient baissé au printemps, mais sont repartis à la hausse pendant l’été, ils se rapprochent des 2 euros le litre : plus d’1,80 euro en moyenne pour le gazole et 1,90 euro pour le sans-plomb 95. Et dans plusieurs stations-service, le seuil de 2 euros par litre est déjà franchi, ce sont les niveaux records qu'on a connus en février-mars 2022, juste après l’invasion russe en Ukraine. 

Malgré ces hausses, le gouvernement exclut toute remise à la pompe comme à l’automne dernier quand il avait décidé d'une ristourne générale sur les carburants, d’abord de 30 centimes par litre, puis de 10 centimes, mais elle s’est arrêtée en janvier 2023.

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Le ministère juge ces aides trop coûteuses et pas écologiques

Ces aides auraient coûté huit milliards d’euros pour les finances publiques en 2022, selon Bruno Le Maire. Pour le ministre de l’Économie, impossible de recommencer alors que le gouvernement cherche à réaliser des économies. C’est donc une fin de non-recevoir à Xavier Bertrand le président de la région des Hauts de France, qui demande à l’État, de baisser au plus vite, de 15 à 20 centimes d’euros par litre le prix des carburants. L'autre argument de Bruno Le Maire, c'est l'écologie, ces remises à la pompe reviennent à encourager les énergies fossiles.

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Mais politiquement, refuser de faire un geste est risqué. Avec l’inflation, les Français ont du mal à tenir leur budget. On se souvient que la crise des Gilets jaunes a été, en partie, déclenchée par une hausse du prix des carburants alors qu’à l’époque, on était à 1,50 euro le litre.

Les prix à la pompe vont probablement continuer à augmenter

Sur les marchés mondiaux, le tarif du baril de pétrole brut, de brent, remonte à presque 90 dollars. Les pays producteurs de pétrole, l’OPEP réduisent leur offre. Ils mettent moins d’or noir en circulation pour maintenir la pression sur les prix et selon les professionnels du secteur, cette stratégie devrait continuer.

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En attendant, les enseignes de distribution se mobilisent, TotalEnergies continue de plafonner les prix dans ses stations à 1,99 euro le litre jusqu’à la fin de l’année. Leclerc et Casino font aussi, les week-ends, des opérations ponctuelles de carburants à prix coûtant. Ça redore leur image, mais ces distributeurs préviennent : pas question d’être les seuls à faire des efforts.

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