Développement à l'international : face à l'exaspération des patrons, le gouvernement souhaite lutter contre l’excès de paperasse
Selon l’Élysée, à peine, 2% des petites et moyennes entreprises, en France, sont engagées dans les exportations contre 9% en Allemagne. La volonté du chef de l’État est donc de faire grossir la part des PME qui exportent et le gouvernement promet de sélectionner une centaine d’entreprises dont les produits et services peuvent avoir des débouchés à l’international pour les accompagner dans les foires et salons internationaux. Ils proposent de, par exemple, prendre en charge une partie de leurs déplacements, de leur faciliter l’accès à des financements pour qu’elles puissent lever des fonds, ou encore, de les mettre en contact avec les acteurs de l’état qui font de la diplomatie économique.
Un allègement des règlements et des normes nécessaires
Selon le patronat, ces règlements et ces normes sont autant de freins, pour remporter des marchés à l’étranger, encore plus, quand la concurrence fait rage entre les États-Unis, et la Chine, des pays qui ne s’embarrassent pas d'autant de contraintes. Dans la Tribune Dimanche, du 19 novembre, les trois organisations patronales, Medef, CPME, et U2P ont d’ailleurs adressé une lettre, une sorte de manifeste à Emmanuel Macron pour lui demander de simplifier au plus vite la vie des entreprises.
L'entreprise Seb qui vend de l’électroménager, par exemple, s’inquiète parce que l’Europe travaille actuellement sur un indice de réparabilité pour les aspirateurs. Un système de notation des produits qui doit permettre au consommateur de choisir ceux qui sont les plus facilement réparables et inciter les industriels à moins parier sur l’obsolescence, c’est-à-dire le vieillissement des appareils. Sauf qu'’il existe déjà un indice de réparabilité en France, que l’Europe ne veut pas reprendre. Il risque donc d’y avoir deux indices différents, ce qui, selon Seb, va compliquer la production de ses aspirateurs. Des exemples comme celui-ci, les chefs d'entreprise vous en racontent beaucoup et ils demandent au gouvernement de stopper cette inflation réglementaire.
Le gouvernement a bien conscience du problème puisque Bruno Le Maire vient d’ailleurs de lancer une vaste consultation. Le ministre de l’Économie rêve d’adopter une grande loi sur la simplification administrative au printemps 2024. Ce n'est pas la première fois qu’un gouvernement s’engage à en finir avec l’excès de paperasse. Nicolas Sarkozy ou François Hollande avaient fait la même promesse aux chefs d’entreprise sans succès.
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