Économie : Lactaclis devient le premier groupe d’agroalimentaire français devant Danone
Le géant laitier français est au plus haut, avec un chiffre d’affaires qui a dépassé les 28 milliards d’euros en 2022. Le décryptage de Fanny Guinochet.
Lactalis, c’est ce géant mondial du lait, qui a des marques comme Président, la mozzarella Galbani, le lait Lactel, etc... Il détrône désormais le mastodonte Danone, grâce à une activité qui a beaucoup progressé en 2022, au point que son chiffre d’affaires a dépassé les 28 milliards d’euros.
Malgré la hausse des prix, Lactalis continue à bien vendre, car il est positionné sur des produits de consommation courante à des petits prix : du beurre, du lait, des yaourts, des produits que les Français continuent à mettre dans les caddies, même lorsqu’ils sont vigilants à leurs dépenses. Sans compter que Lactalis fournit aussi les marques distributeurs, qui se vendent très bien en période d’inflation. Enfin, ce qui aussi fait grossir le chiffre d’affaires de l’industriel, ce sont les marques externes qu’il a achetées comme Leerdamer ou encore une partie des fromages de Kraft, très populaire aux États-Unis.
Dans le même temps, ses marges baissent. Sa rentabilité recule : elle est 1,3%, contre 2% auparavant. Lactalis a subi la hausse des coûts des matières premières, l’énergie, les emballages ou le lait. D’ailleurs, le groupe n’a pas voulu baisser le prix d’achat du lait aux agriculteurs et il est comme les autres industriels, sous pression de la grande distribution. Le patron Emmanuel Besnier assure que Lactalis n’a pas répercuté entièrement la forte inflation.
Lactalis veut continuer sur la même direction
Le groupe veut évidemment maintenir sa position sur le podium en continuant de grossir, en absorbant de nouvelles marques. La prochaine va être le parmesan Ambrosi. Le groupe a des usines dans une cinquantaine de pays et embauche 85 000 personnes dans le monde. Mais La France reste son premier marché devant les États-Unis, ou le Canada.
Lactalis a la particularité d’être toujours basé à Laval en Mayenne, d’être une entreprise familiale, dirigée par la 3e génération, et de ne pas être côtée en bourse. Avec cette épine dans le pied : le groupe n’en a toujours pas fini avec l’affaire du lait contaminé de 2017. Une procédure est toujours en cours.
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