High-tech : Nvidia, leader mondial des puces pour l’intelligence artificielle, électrise la bourse
Nvidia, fabricant historique de cartes graphiques pour les ordinateurs, désormais leader mondial des puces pour l’intelligence artificielle, vient de dépasser Apple à la bourse de Wall StreetNvidia c’est la petite boîte qui monte, qui monte, qui monte à la vitesse de l'éclair : comme une fusée.
L’entreprise américaine, dont le nom veut dire "envie" en latin, est peu connue du grand public, mais elle bat tous les records. En un an à peine, son bénéfice a progressé de plus de 600%. Nvidia est aujourd’hui la deuxième capitalisation boursière mondiale derrière Microsoft, dépassant la marque à la pomme Apple. Nvidia attire tellement les investisseurs que ses actions valent de plus en plus cher. En bourse, la valeur de l’ensemble du groupe est estimée à plus de 3 000 milliards de dollars !
Trois mille milliards de dollars, c’est autant que notre dette publique ! C'est simple, Nvidia vaut aujourd’hui, plus que l’ensemble de toutes nos entreprises du CAC 40 réunies, plus que TotalEnergies, LVMH, Sanofi, etc. Jamais un groupe n'a atteint une capitalisation boursière en si peu de temps.
Une super-puce pour faire des calculs encore plus puissants
Ce succès tient à ses super-puces, les plus puissantes du marché, qui permettent de développer l’IA, l’intelligence artificielle générative. ChatGPT, l'une des IA les plus connues, a, par exemple, besoin de cette immense puissance de calcul pour traiter de très nombreuses données et répondre à n'importe quelle question. Nvidia, qui a été fondée il y a 35 ans, s’est d’abord mise sur le créneau des jeux vidéo, puis de l’IA, à un moment où personne n’y croyait. Sur les puces électroniques, elle a très nettement une longueur d'avance sur tous ses rivaux historiques comme Intel ou AMD, son principal concurrent.
Nvidia compte bien garder son avance avec bientôt "Blackwell", une super-puce qui devrait être capable d’effectuer des calculs encore plus puissants, tout en réduisant les coûts de consommation d’énergie. Autant vous dire que toutes les entreprises se ruent dessus, car la plupart des grandes sociétés de la tech – comme Amazon, Meta -, s’arrachent ces microprocesseurs pour développer leur système d’intelligence artificielle. Le risque, pour Nvidia, ce sont les ruptures d'approvisionnement, car avec un tel succès, il faut produire toujours plus. Avec ses 30 000 salariés, Nvidia promet d’augmenter les cadences, mais la demande est telle, qu’il faut réussir à suivre le rythme.
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