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Budget de la Sécurité sociale : pas de ponction des retraites complémentaires Agirc-Arrco, ni d'augmentation des franchises médicales

L'Élysée a tranché alors que l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 va débuter à l'Assemblée nationale.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le gouvernement cherche encore comment éviter que le trou de la Sécu ne dérape au-delà des 11 milliards d’euros en 2024 (photo d'illustration). (JOEL SAGET / AFP)

L'État ne ponctionnera pas de façon autoritaire les retraites complémentaires Agirc-Arrco pour équilibrer les comptes du régime général de retraite, a appris franceinfo mardi 24 octobre, alors que l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 débute à l'Assemblée nationale à 17 heures.

Pour équilibrer les comptes, le gouvernement envisageait de prendre dans les caisses de retraite du privé, gérées par les partenaires sociaux. Mais devant la levée de boucliers de tous les syndicats, CFDT et CGT, ainsi que du Medef, il s’est ravisé. Le RN, Les Républicains et la gauche, notamment le PS, estimaient également cette ponction dans les caisses des pensionnés du privé injuste. Les oppositions menaçaient de déposer une motion de censure. L'Élysée a tranché lundi soir entre le ministre du Travail Olivier Dussopt, favorable à cette ponction pour tenir les comptes, et la Première ministre, qui craignait de voir le gouvernement être renversé. Élisabeth Borne l'a emporté.

Marche arrière et nouvelle concertation

L'exécutif, qui cherche à trouver jusqu'à un milliard d'euros d'ici 2027 pour équilibrer son budget, renonce également à augmenter les franchises médicales. Dans un premier temps, le gouvernement prévoyait de passer le reste à charge pour le patient de 50 centimes à un euro par boîte de médicaments, et d'un euro à deux euros sur la consultation médicale. Au total, cela devait permettre à l’Assurance maladie d’économiser 800 millions d’euros. Mais comme ces mesures sont très impopulaires dans l’opinion, comme chez les médecins, le gouvernement fait marche arrière et renvoie à une concertation. L'idée peut toutefois revenir par le biais d'un règlement. L'exécutif reste face à une question : comment réduire le trou de la Sécurité sociale et éviter que le déficit ne dérape au-delà des 11 milliards d’euros l’an prochain ?

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