Le cinéma français s'en sort la tête haute
2011 avait déjà marqué un record grâce au succès du film "Intouchables"… 2014 fut un autre excellent cru avec 208 millions d’entrées, en hausse de près de 8% par rapport à 2013.
Les films français ont pris 44% de part de marché contre 30% en 2013. On se souvient de ‘’Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu’’ qui a cartonné (12 millions d’entrées), ‘’Supercondriaque’’ (5 millions 300.000 entrées) et ‘’Lucy’’ (5 millions 200.000).
Qu’en est-il des productions étrangères ?
C'est nettement moins bon ! Les productions américaines, par exemple, ont baissé de 10% en 2014 avec à peine 94 millions d’entrées.
En revanche, nos films se sont bien exportés. C'est un vrai motif de satisfaction pour Unifrance, l'organisme chargé de promouvoir et d'exporter le cinéma tricolore dans le monde entier. Le record revient à la Chine avec une envolée des entrées de 230% sur un an (17 millions de spectateurs) alors que des quotas limitent à 8 le nombre de productions françaises projetées chaque année dans l’Empire du Milieu.
Le moral est-il aussi bon du côté des investisseurs dans le cinéma ?
Côté business, quelque 300 fonds d’investissements sont présents généralement sur la Croisette mais l’argent investi souffre de l’éparpillement des productions.
La tendance est de plus en plus à une multiplication des films avec pour conséquence directe un appauvrissement de leur durée de vie. On peut parfois être étonné de la rapidité avec laquelle un film disparaît de l’affiche.
Sans parler de l’arrivée des plateformes internet de diffusion comme l’américain Netflix qui propose les films en flux continu pour des forfaits à partir de 8 euros par mois. Véritable défi pour l’industrie cinématographique et son principal bailleur de fond : la chaine Canal +.
Le financement des films est en danger ?
C’est l’exception française. Le cinéma tricolore est le plus subventionné au monde. Avec le Centre National de la Cinématographie, Canal+ est le principal financeur.
La chaîne a déboursé 200 millions d’euros en 2010 pour préacheter les films, 160 millions en 2013. L’investissement global recule, c’est un fait.
Une autre solution est de devenir soi-même producteur
Certains sites internet comme les plateformes de financement participatif ‘’touscoprod.com" ou "MyMajorCompany" proposent d’investir quelques dizaines d’euros dans la production.
Il existe aussi les Sofica (les Sociétés de financement d’œuvres cinématographiques ou audiovisuelles) qui permettent 30% de réduction d’impôts sur l’investissement réalisé sous certaines conditions.
Un contribuable cinéphile - et cinéaste - est un contribuable heureux.
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