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Le décryptage éco. Airbus décroche une commande historique de 30 milliards d'euros

C’est un des plus gros contrats de son histoire : Airbus vient de vendre 300 avions à une compagnie indienne. Retour sur une commande historique. Le décryptage de Fanny Guinochet ("L'Opinion").

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
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Publié
Temps de lecture : 2min
Un A320 de la compagnie aérienne indienne Indigo. (PASCAL PAVANI / AFP)

C’est le jackpot et Airbus le remporte grâce à Indigo, une compagnie aérienne à bas coûts, sorte de Ryanair ou d’Easyjet indien. Indigo a choisi d’acheter à Airbus près de 300 appareils de la famille A320neo. Le montant de l’opération n’a pas été précisé, mais l’ensemble représenterait, selon les prix catalogue, près de 33 milliards de dollars, soit presque 30 milliards d’euros. Selon Airbus, Indigo vient de lui signer sa plus grosse commande jamais passée par une compagnie aérienne depuis le début du siècle.

Airbus connaît des retards de production

C’est vrai qu’Airbus est victime de son succès : son carnet de commandes compte plus de 7 500 avions, ce qui lui assure du travail pour les dix ans à venir. Que ce soit à Toulouse, en Allemagne, ou encore en Chine, ses lignes de production sont déjà en surchauffe. Mais Airbus entend s’adapter grâce à la robotisation et à la digitalisation Pas plus tard que le mois dernier, dans son usine allemande à Hambourg, le groupe a présenté sa toute nouvelle chaîne de construction d’avions. Une vingtaine de robots hyper sophistiqués sont à l’œuvre. Avec ces installations de pointe, Airbus prévoit de réduire d’un tiers le temps d’assemblage de ses appareils et donc d’accélérer les cadences et de tenir les délais.

Airbus va creuser l’écart avec son concurrent Boeing

C’est un joli coup qui va l’aider à conforter son avance sur l’américain Boeing, qui est englué dans ses difficultés. Après deux accidents meurtriers, son 737 MAX est toujours cloué au sol. Son patron a été entendu hier par le Congrès américain et n’a pas réussi à convaincre. C’est la bérézina pour Boeing, en revanche pour Airbus, à l’annonce du contrat Indigo, le marché a immédiatement réagi positivement, le titre a gagné jusqu'à près de 3%. Du coup, la capitalisation boursière, c’est à dire la valeur d'Airbus en Bourse a encore grimpé, pour atteindre presque 100 milliards d’euros.

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