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Le décryptage éco. Comment financer la cinquième branche de la Sécurité sociale ?

Le gouvernement va créer une cinquième branche de la Sécurité sociale pour prendre en charge la dépendance des plus âgés. Pour la financer, un rapport propose plusieurs pistes qui risquent de faire débat. Le décryptage éco de Fanny Guinochet ("L'Express").

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Deux résidentes de l'EHPAD de Thise dans le Doubs. Photo d'illustration.  (JEAN-FRANÇOIS FERNANDEZ / FRANCE-BLEU BESANÇON)

C'est l'une des mesures mises en avant par le gouvernement pour financer la perte d'autonomie ou la dépendance des personnes âgées et handicapées : créer une cinquième branche de la Sécurité sociale, en plus des quatre autres qui existent déjà (retraite, santé, famille et accidents du travail). Avec le vieillissement de la population, les besoins en financement sont colossaux : il faut trouver au moins 6 milliards d’euros d’ici 2024.

Dans un rapport remis au gouvernement sur la question, l'inspecteur des finances Laurent Vachey, avance de nombreuses  mesures d’économies. La plupart d'entre elles devraient être très discutées puisqu’il s’agit de revoir à la baisse le calcul de prestations sociales, mais aussi de rogner des niches fiscales.   

La mise à contribution des seniors

Parmi ces propositions, le crédit d'impôt pour les particuliers employeurs, l'avantage fiscal reçu lorsque l'on embauche une nounou, une garde à domicile ou quelqu'un pour faire le ménage, pourrait être raboté. Autre piste : le rapport propose de réformer les droits de succession, ou encore de mettre à contribution les seniors, en baissant l’abattement de 10% sur les pensions de retraites ou encore en augmentant la CSG des plus riches. 

De nombreuses propositions ciblent d'ailleurs les retraités. L'objectif affiché par le rapport, c'est de les faire cotiser plus afin de mieux les prendre en charge à la fin de leur vie lorsqu'ils deviennent dépendants. Les actifs eux aussi participeraient à l'effort, mais dans une moindre mesure. L'idée d'une deuxième journée de solidarité est par exemple abordée, mais sans être affichée comme une priorité. Pour éviter d'allumer un incendie, le ministère de la Santé s'est toutefois empressé de dire qu'il ne s'agissait que de pistes. Il y a des chances que peu d’entre elles ne voient le jour avant l’élection de 2022.

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