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Le décryptage éco. Près de 300 000 emplois non pourvus, une tendance en hausse

De plus en plus de postes ne trouvent pas preneurs. Selon les chiffres publiés par Pôle emploi, il y aurait entre 200 et 330 000 offres d’emplois non pourvues. Le chiffre est en forte hausse depuis deux ans, en raison notamment de la reprise économique. 

Article rédigé par franceinfo
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  (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

Mardi 19 décembre, l’Insee a relevé sa prévision de croissance. Elle atteindra 1,9% du PIB cette fin d’année. C’est du jamais vu depuis 2011. On frôle les 2% par an. Et, bonne nouvelle, cette cadence devrait se maintenir une bonne partie de 2018.

L’activité est là et du coup, plus encore qu’avant, les employeurs ont du mal à trouver de la main d’œuvre. Selon l’Insee, 40% d’entre eux évoquent des difficultés pour recruter : "une proportion inédite depuis 10 ans", notent les experts de la statistique publique.   

Toutes les filières sont touchées

C’est surtout dans la construction et le bâtiment que les entreprises ont le plus de mal à recruter, mais la plupart des filières sont concernées : l’alimentaire, les services aux entreprises, à la personne, le commerce, et même l’industrie.

On entend souvent les patrons dire que trouver un soudeur ou un charpentier est devenu extrêmement difficile. Pourtant, paradoxalement, le chômage reste élevé. D'un côté, de nombreux postes sont libres, et dans le même temps, on dénombre près de 3 millions de chômeurs. Les prévisions de l’Insee montrent d’ailleurs que le chômage devrait très peu baisser l’année prochaine puisque le taux de chômage devrait passer de 9,7% cette fin d’année à 9,4% en 2018. Il y a une inadéquation entre les offres d’emploi et la main d’œuvre qu’on a dû mal à résorber.

Des postes peu séduisants selon Pôle Emploi

Si on en croit l’enquête de Pole emploi, cette inadéquation vient souvent du poste, qui n’est pas assez attractif, qui a une mauvaise image, et est mal payé. Autant de raisons qui font qu’un candidat ne postule pas. Dans 70% des cas, ce sont aussi des problèmes de compétences qui sont invoqués. Le recruteur demande une technicité pointue, des habilitations particulières ou une trop grande expérience.   

La clé de la solution : la formation 

Pour inverser la tendance, la question de la formation est très importante car toutes les études le montrent : avoir un diplôme ou une qualification est le meilleur passeport pour l’emploi. Le gouvernement a promis de mettre 15 milliards d’euros sur la formation, notamment pour aider les personnes les plus éloignées de l’emploi. Objectif : mieux accompagner les reconversions. Une réforme de la formation et une négociation avec les partenaires sociaux sont en cours. Mais les employeurs vont aussi devoir réaliser des efforts pour rendre leurs postes plus attractifs et ouvrir leurs recrutements à des profils et des parcours plus hétéroclites, moins conventionnels.   

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