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Le décryptage éco. Succession d’Autolib à Paris : Renault et PSA sur les rangs

Avec l’arrêt d’Autolib , les constructeurs automobiles s’intéressent à ce marché. Après Renault, c’est PSA qui se met sur les rangs. Le décryptage de Fanny Guinochet. 

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet (L'Opinion)
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Prise d'un véhicule électrique. (FLORIAN GAERTNER / PHOTOTHEK)

Les constructeurs français se bousculent pour proposer des offres de voitures en autopartage à Paris et succéder à Autolib, le service de voitures électriques en libre-service du groupe Bolloré qui a été interrompu en raison de son déficit. Et la concurrence fait rage. Mercredi 4 juillet, la maire de Paris, Anne Hidalgo tient une conférence de presse avec Renault pour évoquer "l'émergence de nouveaux services de véhicules électriques." Mais à l’annonce de cette conférence, PSA n’a pas tardé à réagir. Le groupe a publié son propre communiqué pour dire qu’il officialisait le lancement d'un service d'autopartage pour la mobilité des Parisiens.

Les constructeurs sont vivement intéressés

Même si Autolib a connu de lourdes pertes, c’est un marché porteur. L'objectif affiché de la ville de Paris est d’avoir à terme d'une flotte de plus de 20 000 véhicules. Autolib c’était 150 000 abonnés ; un service où chaque véhicule est loué quatre fois par jour, c’est intéressant. C’est aussi une belle vitrine. Et les deux marques ont chacune des arguments : avec son partenaire Nissan, Renault est pionnier dans les voitures électriques grand public. La marque au losange a beaucoup investi dans des modèles de voitures "zéro émission". Il y a quinze jours, elle a encore annoncé plus d'un milliard d'euros d’investissement en France d'ici à 2022 pour développer ces véhicules électriques. Renault gère déjà un service d'autopartage sous la marque Renault Mobility, notamment à Madrid, et devrait se lancer à Paris, à partir de la rentrée, avec plusieurs centaines de ZOE, sa petite citadine électrique. 

De son côté, PSA peut se targuer elle aussi d’avoir déjà un service d’autopartage dans une dizaine de pays, sous sa marque "Free2move". Elle propose également de mettre à disposition des parisiens son savoir-faire : d’ici la fin de cette année, elle va d’ailleurs déployer son système sans station (free-floating) en Ile-de-France avec 500 véhicules électriques. Il devrait s'agir de Peugeot iOn ou de Citroën C Zero.

D'autres prétendants sont sur les rangs

D'autres candidats sont effectivement sur les rangs. Le nom d’Ada, filiale de location du groupe Rousselet, qui est par ailleurs propriétaire des taxis G7, revient souvent. Il y a aussi d’Ubeequo (Europcar ) ou Zipcar (Avis). S’il y a autant de prétendants, c’est parce que la mairie de Paris va mettre en place un nouveau système, une "carte autopartage Paris", c’est à dire une licence annuelle pour que les voitures partagées puissent rouler sans problème dans Paris. Reste que qu’il y a encore des sujets importants qui n’ont pas été tranchés et qui conditionnent le succès de ce service. Entre autres, les 6 000 bornes de recharge ou encore les places de parking que la mairie aimerait bien récupérer.

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