Tourisme : à quoi vont ressembler les congés des Français cet été ?

Pour ceux qui ont la chance de pouvoir en prendre, les vacances d'été 2024, débutent dans un contexte particulier entre l'inflation, qui pèse encore sur les budgets, mais aussi les Jeux olympiques et les élections législatives.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un groupe de touristes avec des valises. Photo d'illustration. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Vendredi 28 juin dans la soirée, on s’attend à des embouteillages, avec des premiers départs en vacances. Cette édition 2024 des congés d’été s’ouvre dans un drôle de contexte. C’est un peu comme les soldes, les Français ont du mal à avoir la tête dans les vacances. D’abord, parce qu’il y a le contexte électoral qui pèse et inquiète les ménages, mais aussi parce qu’il y a, cette année les Jeux olympiques. Un quart des Français ont dû décaler leurs congés habituels, car ils sont mobilisés pendant l’événement. Ils prévoient donc des départs plutôt en deuxième quinzaine d’août, et même en septembre, pour ceux qui ne sont pas contraints par le calendrier scolaire.

D’ailleurs, côté tourisme, en ce moment, ce n’est pas terrible, les réservations sont en dessous des attentes en ce mois de juin, alors qu’on aurait pu penser qu’à l’approche des Jeux, la destination France ferait le plein. Les restaurateurs, les hôteliers et les sociétés de taxis sont inquiets. Une enquête de Particulier à Particulier (PAP), estime d’ailleurs que la ville de Paris enregistrera bien entre le 27 juillet et le 9 août une hausse des réservations, mais seulement de 10%, soit bien moins qu’espéré.

Un tiers des ménages ne partira pas cette année

Plusieurs études montrent que l’inflation pèse encore beaucoup sur les budgets des vacances, au point que selon la dernière enquête de Cofidis, faute de moyens, un tiers des ménages ne partira pas cette année. Et, pour ceux qui pourront prendre des congés, l’enveloppe prévue tournera autour de 1 800 euros par personne (sorties, transports et hébergement compris), sachant que la durée des séjours estivaux reste modérée avec une moyenne de deux semaines. Une grande majorité (75%) utilisera la voiture pour les déplacements, car son coût reste relativement stable par rapport à l’année précédente.

Pour l’hébergement, là aussi, les foyers cherchent à réduire les dépenses. Près d’un quart d’entre eux prévoient d’aller chez des amis ou dans la famille. Le camping marche bien aussi. Les locations représentent 40% des séjours. Quant aux destinations, la France reste privilégiée, le sud et la Nouvelle-Aquitaine arrivant en tête. À l’étranger, la Grèce, la Croatie, ou encore l’Italie, ont la cote.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.