Cancer : le droit à l'oubli, une petite révolution pour les malades
C’est un peu comme si on vous enlevait une étiquette. Quand on a subi une longue maladie comme un cancer, en général, il est difficile ensuite de faire un emprunt ou de souscrire une assurance. Jusqu’à présent, il fallait déclarer sa maladie, même lorsqu'on était en rémission depuis plusieurs années. Les assurances pouvaient alors refuser ou réclamer des surprimes exorbitantes, considérant le client comme une personne "à risque".
Désormais, depuis le vote du nouveau projet de loi santé, en avril dernier à l’Assemblée, les anciens malades du cancer auront le droit d’être "oubliés", c’est-à-dire de ne pas mentionner leur maladie auprès de leur assurance. Par contre, ils ne pourront pas le faire tout de suite. Ils devront attendre 15 ans après la fin de leur traitement. Pour un mineur en revanche, le délai est réduit à 5 ans.
Plus de différences de tarif
Cette échéance pourra varier aussi en fonction du type de cancer. Une grille de référence, qui prendra en compte les progrès thérapeutiques, devrait voir le jour à la fin de l’année. Selon la maladie, en se basant sur cette grille, votre assureur pourra alors proposer un tarif "normal", celui qu’il propose à une personne qui n’a jamais été malade.
Cette disposition constitue une petite révolution pour les anciens malades qui jusque-là avaient des difficultés à emprunter et donc éventuellement d’accéder à la propriété. Cette avancée, malheureusement, ne s’applique qu’aux nouveaux emprunteurs. Si vous avez déjà un emprunt en cours, vous devez renégocier votre contrat. Et pour qu’on vous "oublie" vraiment, changer d’assurance.
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