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Le Geek de A à Zeid : Big Data

Tout l'été avec Jean Zeid, France Info décrypte les expressions issues des nouvelles technologies et qui se sont peu à peu imposées, parfois jusque dans les pages des bons vieux dictionnaires. Le mot du jour : "Big Data".
Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Big Data © Fotolia)

La définition du Big Data est la suivante : "Données structurées ou non dont le très grand volume requiert des outils d'analyse adaptés.” Sa version française,  "mégadonnées" au pluriel, n’éclairera pas plus une notion aussi diffuse que les éléments qui la composent.

Car ces "données massives" le sont sans doute un peu trop pour donner une définition autre que fourre-tout.

Pour certains spécialistes, ce n’est qu’une appellation marketing plaquée sur un phénomène dont l’existence remonte aux premiers pas de l’informatique. Une expression pour vendre des services à bon compte entre professionnels, un véritable Eldorado pour futurs ingénieurs.

Big Data ou Big Brother ?

Pourtant, ce Big Data, c’est surtout nous : une grande masse de données produite par nos vies numériques et que les plus malins collectent, explorent et analysent pour améliorer notre quotidien, pour s’enrichir de notre quotidien tels Google et Facebook. Une masse indéfinie qui doit produire in fine le nouvel or mondial avec des modèles prédictifs : prévenir les épidémies, faire baisser le nombre de morts sur la route, devancer les envies des consommateurs et pourquoi pas prédire l’avenir : une panne de moteur, la propagation d’une grippe, un produit qui va plaire, un embouteillage, une baisse de la Bourse, un embouteillage, une rencontre amoureuse fructueuse, etc.

Toutes ces données collectées doivent non plus expliquer le présent mais prédire l’avenir et nous permettre ainsi de nous adapter à l’avance.

La question demeure : Big Data ou Big Brother ? Car ces données, “nos” données, sont analysées par des grandes compagnies privées et des laboratoires publics pour comprendre et prédire nos comportements. Le seul Facebook traite ainsi près de 50 milliards de photos, et reçoit plus de 30 milliards de contenus par mois. Beaucoup appellent désormais à une nouvelle réflexion sur la propriété de ces données.

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