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Le Geek de A à Zeid : être en PLS

Tout l'été avec Jean Zeid, France Info décrypte les expressions issues des nouvelles technologies et qui se sont peu à peu imposées, parfois jusque dans les pages des bons vieux dictionnaires. L'expression du jour : être en PLS.
Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Être en PLS. A l’origine de cette expression utilisée quotidiennement sur les Internets de France et de Navarre, on trouve une position de premiers secours, PLS ou position latérale de sécurité, geste à effectuer en présence d'une victime inconsciente et qui respire. La technique consiste à mettre la victime sur le côté, la tête dans le prolongement du corps, la bouche ouverte, les jambes à angle droit pour assurer la stabilité de l’ensemble.

Une position qui permet d’éviter que la langue descende dans la gorge et que d'éventuels vomissements n'obstruent le passage de l'air jusqu'aux poumons. En clair, la PLS, qu’on appelle également décubitus latéral, permet de libérer ces voies respiratoires. Le corps inconscient est ainsi prêt dans l’attente des secours, qu’il faut alors prévenir.

Tristesse profonde  

Sauf que depuis quelques années, c’est aussi devenu chez les plus jeunes une expression désignant différentes situations de gêne, de défaite, voir de tristesse profonde.

La métaphore de la PLS signifie ainsi une forme d’inertie soit après un choc ou face à une situation gênante ou un brin dépressive. Exemple de dialogue 2.0 : T'es trop vite en PLS en écoutant du Radiohead ou “Malade, Je vais juste rester en pls toute la journée en mangeant des cookies” ou encore “l’Italie n’a pas gagné l’Euro, je suis en PLS  ou enfin “Je vous avoue que ce gouvernement me met pas mal en PLS quand même”.

Une position fœtale, une manière de se rouler en boule dans un coin, la PLS a aussi une flopée de synonyme plus pou moins avérés : "c’est la hass" ou la galère, être «en bad» soit triste ou mécontent ou encore "avoir le seum" pouvant se traduire par une panel d’émotion entre le "dégoûté" et "avoir la haine".

Avec la PLS, le spleen a en tout cas trouvé un digne successeur.

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