Le Geek de A à Zeid : Geeker
Tout l'été avec Jean Zeid, France Info décrypte les expressions issues des nouvelles technologies et qui se sont peu à peu imposées, parfois jusque dans les pages des bons vieux dictionnaires. Le mot du jour : geeker.
Invité surprise du Petit Robert 2017 : le verbe "geeker" est évidemment un anglicisme joueur que l’on peut définir par : "Passer son temps à pratiquer des activités appartenant aux domaines de l'informatique, du jeu vidéo, de la science-fiction et autres activités liées à la technologie :
"J’ai passé mon mercredi à "geeker" chez mon meilleur ami devant la console."
Mais cette acceptation sémantique n’arrive-t-elle pas tout simplement trop tard.
Il y a quelques décennies désormais, la culture geek était naissante et peu y comprenait. Les Geeks étaient ces parias mal vus qui aimait "Star Wars", la science-fiction, la BD, les jeux et les ordinateurs. Une culture nerd qui est devenu la culture dominante. D’ailleurs, dans les années 80, l'expression culture geek n'était pas de ce monde.
Car oui, à l’heure où le smartphone s’est popularisé comme jamais, à une époque où adaptation des comics est devenue le filon le plus rentable d’Hollywood, le nouveau western, à une époque où "Le Seigneur des anneaux" et "Games of Thrones" sont affolent les compteurs, la culture geek est devenue une culture mainstream. Et de fait, tout le monde geek ou presque.
Travailler dans le jeu vidéo est devenu sexy
Un comble. Bref, comme le dit Pete Warden, ingénieur, dans un article à succès intitulé "La culture Geek doit-elle mourir ?" : Les geeks qui se prenaient pour les rebelles de l’Alliance dans "La guerre des étoiles" sont devenus l’Empire : le sexisme y est un peu trop partagé dans les forums ainsi que le mépris des plus démunis ou des minorités.
L’ingénieur note d'ailleur le manque de diversité de ce mouvement dont l'objectif premier était de s'émanciper des conditions sociales notamment. Mais "geeker" n’est pas forcément jouer.
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