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Le Geek de A à Zeid : Hater

Tout l'été avec Jean Zeid, France Info décrypte les expressions issues des nouvelles technologies et qui se sont peu à peu imposées, parfois jusque dans les pages des bons vieux dictionnaires. Le mot du jour : "hater".
Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (illustration prétexte © Fotolia)

“Hater”, terme anglais signifiant “haineux”, est aussi une expression courante sur la toile pour désigner une ou un groupe de personnes qui passe son temps à dénigrer des célébrités ou des émissions de télévisions ou des films ou des youtubeurs, bref tout ou n’importe quoi sur les réseaux sociaux notamment

"Hater", un dérivé du verbe anglais "to hate" ou "haïr" qui colle bien à ce type de sociologie peu courageux qui passe son temps à critiquer tout ce qui bouge par écran interposé, bien à l’abri derrière le clavier. Généralement, impossible de connaitre leur véritable identité : le pseudonyme est leur autre religion. On dénombre trois types de "haters" : celui qui veut faire l’intéressant, celui qui veut faire rire mais bien trop méchant pour décroche le Graal, et encore le méchant, le vrai de vrai, que rien n'arrête.

le hater pas loin du troll

Le "hater" s’approche ainsi d’un autre groupe social peu apprécié sur la toile : le troll. Tous deux partagent d’ailleurs un super-pouvoir : faire dégénérer les discussions numériques. Peu en réchappe, ils sont partout, ils ne connaissent ni la peur, ni la fatigue.

Deux proverbes 2.0 définissent assez bien ce qu’ils sont et comment il faut réagir en leur présence. D’abord "haters gonna hate", littéralement : "les haineux vont haïr". En gros : ceux qui n'aiment rien ou si peu sont voués de toutes les manières à exprimer leur détestation. "Haters are gonna hate", une maxime à laquelle répond une autre expression anglo-saxonne : “Don’t feed the trolls", ne nourrissez pas les trolls, traduction : surtout, ne pas répondre ni au "hater" ni au troll. Ni pour lui dire qu’il a tort, qu’il est bête ou de mauvaise foi, ni même pour lui expliquer que pourquoi pas, il soulève une question intéressante. Rien. Au contraire, bloquez le, bannissez le, voilà la seule sortie de secours. Sans oublier toujours de se référer au premier aphorisme : "les rageux sont fait pour rager”.

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