Le Geek de A à Zeid : Nomophobie
La "nomophobie" est une addiction que tout à chacun peut à loisir observer. C’est pendant un déjeuner avec une amie que Russell Clayton, doctorant à l’université du Missouri, a lui aussi remarqué chez sa convive ce trait commun à beaucoup de nos contemporains : elle l’a laissé tomber pour aller chercher précipitamment le téléphone portable qu’elle avait oublié. Ainsi, l'idée d’une étude intitulée "L’impact de la séparation d’avec son mobile sur la cognition, l’émotion et la physiologie" était née. Elle s'appuie sur le concept de "nomophobie", contraction de l’expression anglaise "no mobile phobia", la phobie de la privation de mobile. Les conclusions n’étonneront personne : ce téléphone portable est devenu "une extension de nous-même", à la manière du sonar de certains animaux. Et donc, privé de ce mobile, le malade souffre de "nomophobie", il a l’impression d’avoir perdu une partie de lui-même.
Le smartphone est devenu un doudou numérique
En France, selon une étude TNS-Sofres publiée en novembre 2015, les 16-30 ans passent en moyenne l’équivalent d’un jour entier par semaine sur leur portable et plus d’une demi-journée pour les 31-45 ans. En résumé : “Le smartphone est devenu un doudou numérique, il nous suite du matin au soir.
Pire encore : les notifications nous avertissant que l’on a reçu un message d’un ami sur Facebook ou nous donnant le score du dernier match de l’Euro, ces petit messages push censés nous faire gagner du temps, se retrouvent à faire l’exact inverse : perte de temps, perte d’attention, la "nomophobie" aurait même des conséquences réelle sur la santé comme le syndrome du téléphone fantôme. Il se traduit par la fausse impression, régulière et répétée, que son téléphone est en train de vibrer.
Sans oublier le "syndrome de l'œil sec". Les yeux collés à l’écran pouvant provoquer une réduction drastique du nombre de clignements. En clair, vive le mode "Avion".
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