Budget : "Faire un chèque en blanc à une équipe qui nous dit 'ça a été mal géré avant', ce n'est pas génial", déplore Michel-Édouard Leclerc
Alors que Michel Barnier présente jeudi 10 octobre à l'Assemblée nationale son projet de budget pour 2025, les débats risquent d'être houleux dans l'hémicycle dans un contexte de déficit budgétaire abyssal. Le gouvernement doit, en effet, trouver 60 milliards d'euros pour redresser des finances publiques.
Pour augmenter les recettes, le Premier ministre prévoit de taxer les hauts revenus. "Aller payer des impôts pour boucher des trous, aller faire un chèque en blanc à une équipe qui nous dit 'ça a été mal géré avant', ce n’est pas génial", réagit Michel-Édouard Leclerc, président du Comité stratégique des centres E.Leclerc.
L’entrepreneur ne se dit pas dupe du "jeu politique" qui se jouera à l'Assemblée. "Je suis assez soufflé par l'espèce de dramaturgie pour un budget de court terme qui sert juste à passer la première étape pour le gouvernement de l'acceptation par l'Assemblée nationale", dit-il. "On ne remet pas à plat l'ensemble des dépenses", déplore-t-il.
Le président du Medef, Patrick Martin, dénonce jeudi dans Les Échos le projet de budget du gouvernement. Il craint notamment que la limitation des exonérations de charges détruise des centaines de milliers d'emplois. De son côté, Michel-Édouard Leclerc ne souhaite "pas nourrir cette espèce de vaudeville politique qui ne produit rien et qui produit finalement de la méfiance de la part des consommateurs".
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