Colère des agriculteurs : le président de l'Association nationale des industries alimentaires réaffirme que le respect de la loi Egalim est une nécessité
"On n'a pas peur de la transparence", assure Jean-Philippe André, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), invité samedi 27 janvier sur franceinfo. Il ajoute : "S'il y a des gens qui sont attachés à la fois au respect et à la pérennité du système, ce sont bien les entreprises agroalimentaires."
Alors que le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé vendredi que trois entreprises allaient être sanctionnées pour non-respect de la loi Egalim, Jean-Philippe André rappelle qu'il y a "17 000 entreprises agroalimentaires". "Si les entreprises s'aventuraient à ne pas respecter Egalim, l'Ania ne serait jamais à leurs côtés. C'est contre-productif et ça va contre l'intérêt de tout le monde", affirme-t-il.
Il se dit inquiet quant aux négociations commerciales, qui ont lieu jusqu'au 31 janvier, entre les différents acteurs de la filière pour fixer les prix pour l'année : "On est en train, sur la négociation de cette année, de revenir au monde d'avant, c'est-à-dire des négociations extrêmement dures", regrette-t-il.
"J'avais eu l'impression que le Covid et la guerre en Ukraine nous avaient rendus collectivement plus ouverts et plus conscients de nos responsabilités", ajoute-t-il, mais le résultat des négociations entre les petites entreprises et les PME, achevées au 15 janvier lui donnent tort. Jean-Philippe André analyse : "Les premiers résultats qui nous remontent, pas consolidés, nous parlent de déflation. C'est ce qu'on a connu pendant des dizaines d'années : on vend moins cher, ce qui a un coût, on détruit de la valeur et donc ce n'est pas de bon augure pour l'avenir. Il faut donc se mobiliser pour changer les règles du jeu, voire peut-être renverser la table".
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