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Festival de Cannes : "Mal de pierres" et gros cailloux

Dans une semaine, c’est le palmarès du 69e Festival de Cannes. Mais la route jusqu'à la Palme d’or est encore longue... Et au vu des derniers films montrés en compétition, dont "Mal de pierres", ce n'est pas une ligne droite.
Article rédigé par Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'équipe du film "Mal de pierres" de Nicole Garcia, avec Marion Cotillard et Louis Garrel, monte les marches le 15 mai à Cannes© Getty Images)

C’est comme la météo en cette saison sur la Côte d’Azur, incertaine. Prenez Nicole Garcia qui a lu et aimé le roman de l’italienne Milena Agus Mal de pierres . Adapter un livre au cinéma, vieux débat, c’est lire entre les lignes. Or, dans ce film, ce qui devrait troubler le spectateur, l’amener doucement vers le doute, est resté dans le roman.

Mal de pierres , l’affaire n’est pas simple

Mal de pierres se déroule dans les années 50, dans cette version adaptée, on suit le destin tragique de Gabrielle, Marion Cotillard, fille de paysans aisés de Provence, dont les parents estiment que ses réactions très impulsives sont signes de folie. Pour éviter l’asile, elle accepte un mariage forcé avec José, le gentil ouvrier agricole espagnol. Mais cette union, pas question de la consommer. Gabrielle attend l’amour parfait, la fusée qui l’épingle, la passion. Elle trouvera l’homme idéal en cure, en Suisse, où  se remet difficilement de la guerre d’Indochine l’officier qu’incarne le beau Louis Garrel.

Marion Cotillard et Louis Garrel sont mignons, ils posent, comme le décor et les accessoires, et Nicole Garcia qui s’est perdue dans son scénario balise son chemins de gros cailloux, histoire que le public commence à douter de la santé mentale de Gabrielle. Car effectivement, elle a une fâcheuse tendance à confondre ses rêves avec la réalité ce qui est signifié dans le film par des panneaux d’indication sur lesquels on se demande pourquoi figure Cannes.

American Honey , un road movie dans l'Amérique profonde

C’est un road movie dans l’Amérique profonde, que la réalisatrice anglaise Andrea Arnold a longtemps sillonnée pour préparer son film. Dans son van, une dizaine de gamins, dont Shia Labeouf, toujours partant pour un bad trip. Le film dure trois heures et se résume ainsi : une chef vendeuse autoritaire, un peu gourou sur les bords, dirige un groupe de vendeurs qui doivent fourguer des abonnements à des magazines. Au menu : alcool, drogues, motels sinistres, rencontres bizarres, un peu d’amour et beaucoup de musique.

C’est filmé comme un clip, à part qu’un clip de trois heures, c’est long, on n’apprend pas grand-chose sur ces white trash, ces blancs qui galèrent dans l’Amérique contemporaine, pourtant Andrea Arnold avait apparemment bien préparé son tournage.

 

A Cannes, il y a aussi du beau monde. Yann Bertrand a eu la chance de rencontrer Steven Spielberg qui est venu présenter hors compétition Le bon gros géant , Spielberg évoque l’influence des réseaux sociaux sur le cinéma.

 

 

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